NETTALI.COM- L’année 2022 qui tire à sa fin est marquée par beaucoup d’évènements qui ont tenu en haleine la population. Nettali repasse sur certains faits saillants et bouillonnants.

A Comme Affaire Adji Sarr / Ousmane Sonko

Cette affaire relative aux accusations de viol et de menace de mort portées par la jeune masseuse contre le leader de Pastef qui a éclaté en mars 2021, a continué en 2022 à tenir en haleine l’opinion. Le dossier qui semblait dormir dans les tiroirs du premier cabinet d’instruction, est dépoussiéré le 22 mars 2022 avec l’audition de la patronne du salon de massage Sweet Beauty. Un mois plus tard, Ndèye Khady Ndiaye, inculpée pour proxénétisme, sera confrontée à Adji Sarr. Laquelle, le 6 décembre a fait face à Ousmane Sonko. Les auditions des témoins s'en sont poursuivies, avec chaque jour son lot de révélations. En cette année finissante, le Doyen des juges est sur le point de boucler l'instruction puisqu'il a envoyé un avis de clôture au parquet.

A (Bis) Comme accident

Les accidents de la circulation continuent de hanter le sommeil des populations et des autorités avec des chiffres qui font froid dans le dos. Selon l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser) du 1er janvier au 3 septembre 2022, 519 décès dûs à des accidents de la route sont dénombrés : 33 ont été enregistrés dans le cadre du bilan du Magal de Touba 2022. Rien que pour la journée du 27 septembres, 15 morts dont deux bébés avaient été décomptés.

B Comme Boffa Bayote

Incarcérées depuis 2018, les personnes interpellées dans la tuerie de Boffa Bayote, avec treize coupeurs de bois froidement abattus, ont connu le dénouement en 2022. En janvier, 12 parmi les 25 emprisonnées ont bénéficié d’un non-lieu, après quatre années de détention préventive. Sur les 12 inculpés renvoyés en jugement, les trois ont été condamnés à la réclusion criminelle à la perpétuité pour association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat. Il s’agit du journaliste René Capin Bassène, le chef rebelle César Atoute Badiate et Oumar Ampoï Bodian, présenté comme membre du MFDC. Deux accusés ont écopé de six mois assortis du sursis pour détention d’armes sans autorisation tandis que dix sont acquittés.

B (Bis) Bracelet électronique

Introduit dans son système pénal en 2020, le port du bracelet électronique a connu des avancées dans la perspective de son application. Le 15 novembre 2022, ont été lancées les activités du Centre de surveillance électronique, chargé du contrôle à distance des personnes placées sous surveillance électronique sur décision de justice. A l’occasion, le ministre de la Justice, le Pr Ismaïla Madior, a annoncé que 1000 bracelets sont déjà disponibles.

C Comme Cours des Comptes

La juridiction chargée du contrôle des dépenses publiques est sous le feu de la rampe durant ce mois décembre avec la publication du rapport sur la gestion des 1000 milliards de Cfa du Covid. La Cour des comptes est même honnie pour avoir débusqué de graves malversations et en recommandant l’ouverture d’information judiciaire contre 12 Dage pour gestion nébuleuse des fonds. Les personnes citées se ruent dans les médias pour se disculper.

D comme Députés

Les députés du Pur, en l’occurrence Massata Samb et Mamadou Niang, n’oublieront pas l’année 2022. C’est certes l’année où ils ont été élus parlementaire de la 14e législature, mais également, c’est l’année où ils ont été tristement célèbres pour avoir levé la main sur une dame. Ces derniers ont été inculpés et placés sous mandat de dépôts pour coups et blessures volontaires sur une personne vulnérable ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 23 jours et menaces de mort. En d’autres termes, ils sont accusés d’avoir tabassé leur collègue de la coalition de la majorité présidentielle, Amy Ndiaye Gniby. Jugés, ils risquent 2 ans de prison ferme et seront fixés sur leur sort le 02 janvier prochain.

Ces deux députés du groupe Yaw ne sont pas les seuls parlementaires à avoir séjourné en prison. Déthié Fall, Mame Diarra Fam, Guy Marius Sagna et Ameth Aïdara avaient été écroués le 20 juin 2022 pour les faits de participation à une manifestation non autorisé et trouble à l’ordre publique. Après une semaine en prison, Déthié Fall a été condamné à six mois assortis du sursis et à une amende de 100.000 FCfa. Mame Diarra Fam a été relaxée. Ameth Aïdara jugé à Pikine a écopé d’un mois assorti du sursis et d’une amende de 50.000 FCfa. Jugé à Ziguinchor, Guy Marius Sagna avait pris un mois de sursis et une amende 80.000 FCfa.

D (Bis) comme Disparition

Deux agents de renseignements qui disparaissent subitement. Il s’agit de l’Adjudant-chef de la gendarmerie Didier Badji, agent du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) en service à l’inspection Générale d’État et le Sergent Fulbert Sambou de la Direction des Renseignements militaires. Selon un communiqué du parquet, la disparition des susnommés a été signalée dans la soirée du samedi 19 novembre 2022. D’après le document, « la géolocalisation des appareils des disparus avait permis de les situer consécutivement au niveau des falaises rocheuses du Cap Manuel où ont été retrouvés un filet de pêche tendu, des restes d’appât de crevettes ainsi que des chaussures appartenant aux susnommés ».

Le corps sans vie du Sergent Fulbert Sambou a été repêché deux jours après, par des éléments de la marine nationale et identifié par sa famille. Quant à l’adjudant-chef Didier Badji, il n’a pas encore été retrouvé. Cette affaire a envoyé en prison Fadilou Keïta, fils de Nafi Ngom Keïta, ancienne présidente de l’Ofnac. Le coordonnateur de « Nemekou Tour » a été écroué pour diffusion de fausses nouvelles. Le 25 novembre, il a, dans une tribune, dénoncé les circonstances des deux disparitions en révélant que le sergent Badji fut chargé de la sécurité de sa mère pendant 18 ans.

E comme enlèvement

Qui n’a pas été bouleversé par l’enlèvement de bébé Aicha au mois de juin de 2022. Le rapt de cette fillette âgée d’un an et demi à Pikine avait ému beaucoup de Sénégalais. D’intenses recherches ont été effectuées par les agents enquêteurs qui ont, finalement, réussi à mettre la main sur la ravisseuse de la fillette. La mise en cause, Sira Diallo, avait enlevé l’enfant devant son domicile à 10h 30. Des vidéos étaient disponibles sur la toile, montrant la dame avec le bébé.  Arrêtée, la ravisseuse de bébé Aicha a été déférée au Parquet de Pikine–Guédiawaye. Elle est poursuivie pour séquestration et enlèvement d’enfant.

F comme Forces spéciales

Le 29 juin 2022, une dizaine de personnes identifiées comme membres du groupe « Force spéciale » ont été placées sous mandat de dépôt pour, entre autres, complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles à l’ordre public graves, association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste, détention et transport de produits et substances incendiaires en vue de la commission d’actes en rapport avec une entreprise terroriste. Ils sont soupçonnés d’avoir voulu semer le chaos à Dakar lors de la manifestation interdite de Yewwi Askan Wi le 17 juin 2022. Ils étaient au nombre de 11 mais l’un d’entre eux n’a pas été déféré. Il s’agit de François Mancabou qui, présentant des problèmes de santé, avait été transféré à l’hôpital pour des soins médicaux. Il a finalement rendu l’âme. Pape Mamadou Seck, autre membre présumé de la « Force spéciale » a également fait parler de lui. Celui-ci, transféré au Pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec pour une pathologie sévère, avait réussi à s’évader pendant plusieurs jours. Il a été repris et réintégré en détention le dimanche 24 juillet 2022.

G Comme Gardes du corps

Le 8 novembre 2022, trois gardes du corps Ousmane Sonko ont été placés sous mandat de dépôt suite aux évènements de Tchiky, une localité de Mbour où le leader de Pastef s’était rendu dans le cadre de ses tournées dénommées « Nemeku Tour ». Ce passage a été émaillé d’incidents entre la population et la sécurité du leader de Pastef. Condamné à un mois ferme, les trois gardes du corps sont finalement rentrés chez eux après avoir purgé leur peine à la prison de Mbour.

G (Bis) comme Grève

En 2022, la grève a touché beaucoup de secteurs comme l’éducation et surtout la santé. Celle-ci est marquée par une série de grèves répétitives occasionnées surtout par l’arrestation de personnel de santé. Les collectivités locales ne sont pas reste. Pour réclamer la généralisation de l’augmentation des salaires dans le public, ils ont observé des jours de grève, handicapant les populations dans l’obtention de certains actes.

H comme Hôpitaux

Les hôpitaux sont mis en exergue non pas pour les performances réalisées au durant l’année 2022 mais pour les drames qui s’y sont déroulés. Le 7 avril 2022, l’émotion et la colère avaient envahi les Sénégalais à la suite de la mort, à l’hôpital Ahmadou Sakhir Mbaye de Louga, d’Astou Sokhna, 34 ans, enceinte de 9 mois. La jeune femme avait attendu pendant plusieurs heures la césarienne qu’elle réclamait. Le personnel aurait refusé sa demande, arguant que son opération n’était pas prévue, et aurait menacé de la chasser si elle insistait. Trois sages-femmes ont été condamnées à six mois de prison avec sursis pour « non-assistance à personne en danger ».

Il y a aussi la mort de Doura Diallo, la dame décédée en couches au centre de santé de Kédougou. La victime, 37 ans, devait initialement accoucher par césarienne. Mais le gynécologue décide que ce sera par voie basse. Pendant au moins trois heures, elle a poussé sur la table d'accouchement.  Malheureusement, seule la tête du nourrisson était sortie.

L’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane a été également le théâtre d’un sinistre drame.  C’était le 25 mai 2022. Un incendie avait ravagé le service de néonatologie de l’hôpital dudit hôpital, emportant 11 bébés. Cette tragédie avait plongé tout le pays dans l’émoi et la consternation. Le Chef de l’Etat, Macky Sall, avait ainsi limogé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, à l’époque et décrété un deuil national de trois jours.

A Kaolack, un nourrisson déclaré mort puis retrouvé vivant dans un carton à la morgue a suscité l’émoi durant le mois de mai. Le bébé a fini par succomber et l’aide-infirmière qui avait constaté le premier faux décès avait été condamnée à six mois assortis du sursis 

I Comme Imam Ndao

Le 5 septembre 2022, Imam Aliou Badara Ndao est décédé à 62 ans à Dakar. La collecte de fonds organisée n’a pas pu sauver le secrétaire général de la section de Kaolack de la ligue des imams et oulémas du Sénégal, rendu célèbre par son arrestation pour terrorisme, en 2015. Soupçonné de collusion avec un groupe de jeunes sénégalais en provenance des bastions du groupe jihadiste Boko Haram, il a été jugé en 2018, soit après trois ans de détention préventive. A l’issue du procès qui a duré des jours, il a été acquitté des faits d’apologie du terrorisme, actes de terrorisme, financement de capitaux dans le cadre d’activités terroristes. Imam Ndao avait été condamné à six mois assortis du sursis pour détention d’arme sans autorisation administrative. Il est parti sans pourvoir témoigner lors du procès en appel de ses co-accusés qui sont condamnés sur la vingtaine d’accusés jugés. Le procès en appel est prévu le 31 janvier 2023.

Par ailleurs, sa disparition a occasionné l’emprisonnement de  l’activiste Karim Xrum Xaax et Cheikh Oumar Diagne, depuis le 12 septembre. Le premier a accusé l’Etat et le corps médical d’avoir tué le religieux. Le second qui était en liberté provisoire depuis le 8 juin après trois mois passé en prison pour diffamation et injures sur plainte de Me Djibril War, a émis les mêmes soupçons en réclamant une autopsie.

I (Bis) Comme Incendie

Le 7 mars 2022 reste mémorable pour les commerçants installés à l’Avenue Lamine Guèye, au lieu dit « Salle de vente ». Un violent incendie a consumé sous leurs yeux, leurs marchandises constituées de meubles (importés, locaux) de téléphones portables. Le bilan est chiffré à des milliards. Le site fait l’objet d’un litige foncier et il est sous surveillance policière.

K comme Kaliphone

L’année 2022 n’a pas été apaisée pour Kaliphone Sall. Activiste, Kaliphone Sall s’est distingué sur les réseaux sociaux à travers ses insultes à l’encontre des institutions de la République, notamment le Président Macky Sall. Il a fait amende honorable auprès du chef de l’Etat qui lui avait même accordé une interview lors d’un de ses voyages en France. Rentré au Sénégal, le 29 septembre, il s’est retrouvé en prison dans une affaire le liant avec la jeune fille Adji Thiaré. Jugé pour coups et blessures volontaires alors que les rumeurs parlaient de viol, Kaliphone Sall a été condamné à 6 mois dont 1 mois de prison ferme en sus de 500.000 FCFA à verser  à la partie civile ». Il fait partie aussi de ceux qui ont eu à échanger avec l’ex masseuse, Adji Sarr.

L comme Limogeage

Le 9 mars 2022, soit 24 heures après des propos désobligeants sur la religion et les marabouts, le délégué général à la l’entreprenariat rapide  (Der) est limogé par décret présidentiel. Pape Amadou Sarr a fait les frais de sa sortie à l’occasion de la célébration de la journée internationale des femmes. Il a qualifié d’ineptie le fait que la femme ne puisse pas serrer la main à un marabout alors qu’elle peut le faire le soir. Cependant, depuis juin, l’homme qui avait été fortement lynché, est directeur exécutif en charge des partenariats, mobilisation et communication de l’Agence française de développement.

P comme Procureur

On retiendra que le parquet de Dakar a eu un nouveau patron en 2022. Après 7 ans comme procureur de la République, Serigne Bassirou, très contesté et très critiqué par l’opposition qui le qualifie à un membre de l’Apr, cède son fauteuil à l'ancien président de la chambre d'accusation Amady Diouf. L'ex-chef du parquet de Dakar, était détaché auprès de la présidence où il jouait le rôle de conseiller auprès du Chef de l'Etat. Depuis le 1er décembre 2022, le chef de l’Etat, Macky Sall, l’a nommé à la tête de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac).

P (Bis) comme Papito Kara

2020 est l’année où il s’est marié mais également il a connu la prison. Le jeune sénégalais célèbre pour ses revues de presse satirique sur la toile est en prison depuis août 2022 dans l’affaire de détournement de certaines Unes de journaux. Pape Ibra Guèye de son vrai est écroué au même titre que Outhman Diagne, coordonnateur de la mafia Kacci Kacci pour les chefs d’accusation de diffusion de fausses nouvelles, d’effacement, de modification, de fabrication et d’introduction de données informatiques. Les Unes des canards concernés étaient changées avec parfois des montages grossiers et des titres qui frisent la propagande. Les deux inculpés entendus au fond le 13 décembre et leurs avocats ont introduit de nouvelles demandes de liberté provisoire.

P ( Ter ) comme Pape Alé Niang

Le journaliste finit l'année 2022 en ayant maille à partir avec la justice. Après 33 jours de détention préventive, il a bénéficié d'une  liberté provisoire le vendredi  16 décembre. Cependant, il est retourné en prison le mercredi 21 décembre, suite à la révocation  du contrôle judiciaire par le juge du deuxième cabinet, Mamadou Seck. Selon le maître des poursuites, les dernières sorties médiatiques de l’inculpé Pape Alé Niang, telles qu’il ressort des audios et des vidéos joints à la procédure, caractérisent largement une violation des obligations prescrites notamment celles qui lui faisaient défense de communiquer sous aucune forme sur les faits, objets des poursuites, dans la perspective de garantir l’intégrité de la procédure et de prévenir efficacement la réitération des faits. Malgré ces arguments, Pape Alé Niang dénonce un acharnement et menace de reprendre la grève de la faim qui avait poussé les autorités à le libérer.

S Comme Sitor

L’année 2022 marquera à jamais Sitor Ndour. Le responsable politique de l’Alliance pour la République et ancien directeur du Coud dort en prison depuis le 4 août 2022. Il est accusé de viol par sa domestique de 17 ans. Selon la mère de l’adolescente, le présumé violeur de sa fille voulait acheter son silence. En octobre, la demande de liberté provisoire qu’il a introduite a été rejetée.

 S (Bis) comme Saisies

Le Sénégal est-il une plaque tournante de la drogue  ? En tout cas, plusieurs saisies de ce produit ont été opérées cette année par les soldats de l’économie et des forces de défenses et de sécurité. La dernière saisie remonte au 20 décembre 2022. Les éléments de la Douane de Kaolack ont saisis 25 kg de cocaïne pour une contrevaleur de 2 milliards de francs CFA. Moins de deux mois auparavant, la Douane de Kidira avait mis sur la main 300 kg de cocaïne d’une valeur de 24 milliards de francs CFA. Une saisie record jamais réalisée par les soldats de l’économie, en sus de la saisie record de faux médicaments d’une valeur de 1,5 milliard de FCfa à Thiaroye, au mois de mai.

Dans le cadre de la lutte contre la fraude, des billets noirs d’une contrevaleur de 905 millions en francs CFA ont été saisis par le Groupement polyvalent de recherches et de répression de la fraude (GPR) des douanes sénégalaises, en novembre dernier, à Thiès.

La gendarmerie n’a pas été en reste avec les éléments de Faidherbe qui, en février 2022 ont saisi des billets noirs d’une valeur de 2 milliards de FCfa sans compter la prise de 860 kg de chanvre indien entre Dakar et Thiès, et 253 kg en juillet, à Joal.

Du côté de la police, la section de recherche de Thiès a saisi en novembre, des billets noirs en euros et dollars estimés à 1 milliard de francs Cfa. La police des frontières a intercepté à la frontière entre le Sénégal et le Mali 1,725 milliard de FCfa dans un véhicule. Du côté de la Division opérationnelle de la Direction de l’office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Docrtis), une saisie record de 3 152 pilules d’ecstazy, la nouvelle drogue des jeunes appelée aussi « volet », a été réalisée courant novembre.

T comme tribunal de Pikine

C’est un fait inédit. La chambre criminelle de Pikine est désormais opérationnelle. Elle a tenu sa première session le 8 décembre 2022. Une bonne nouvelle pour les détenus et leurs proches qui étaient exaspérés par cette situation. Car, la juridiction est fonctionnelle depuis 2017.

En janvier, le Palais de justice a subi un incendie qui avait fait beaucoup de dégâts matériels, surtout au niveau de la cave.

V comme violences

En 2022, la violence à l’endroit des femmes, enfants et autres a fait craindre plus d’un. Les cas de féminicides ont monté. Celui qui a le plus marqué les esprits, c’est l’assassinat de Fatou Kiné Gaye, gérante d’une multiservices de transfert d'argent à Pikine. Elle a été tuée le 21 mai 2022 après avoir reçu 36 coups de couteau au ventre.  Son présumé meurtrier, Khassimou Bâ, l’a tuée parce qu’elle avait découvert qu’il avait détourné une partie de l’argent qui devait être versé. Ce, pour baptiser son fils.

Auparavant, en mars 2022, Abass Sow tente d’égorger sa deuxième épouse au prétexte qu’elle avait refusé de rejoindre le domicile conjugal et ne voudrait pas d’enfant avec lui. Quelques jours plus tard, c’est le corps de l’étudiante Seynabou Ka Diallo qui avait été découvert. Son copain a avoué le meurtre a confié avoir étranglé la jeune fille avant de mettre le corps dans une valise jetée à quelques kilomètres de l’université Gaston Berger de Saint-Louis. La dame Marième War complète la liste. La sexagénaire a été violée puis tuée à Tivaouane Peulh.

Autre fait violent qui sera inscrit dans les pages sombres de l’année 2022, c’est la fusillade spectaculaire qui est intervenue le 12 décembre 2022 au marché central de Mbour suite à un braquage dans un bureau de change. L’assaillant a tué trois personnes dont deux commerçants avant d’être arrêté.

 

Le village de Ndièye, situé dans la localité de Pire, est sorti de son relatif anonymat d’une bien triste manière. Pour cause, un muezzin a été, au mois d’octobre 2010, lynché à mort pour avoir décidé de construire sa propre mosquée. Ainsi, 12 personnes ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt dont l’imam commanditaire et le chef du village.

Un autre village qui, en 2022, a enregistré des violences, c’est le village de Kirène. En effet, le 13 décembre 2022, une violente bagarre s’était éclatée entre agriculteurs et pasteurs au village de Kirène. Conséquence : un cultivateur du village de Kirène a été mortellement blessé par arme blanche par un berger. En guise de représailles, les populations de Kirène ont incendié plusieurs concessions à Thiambokh Peulh où le présumé auteur s’était réfugié. L’enquête ouverte par le Haut-commandement et confiée à la Section de Recherches de Thiès a permis d’identifier et de localiser le mis en cause au domicile de son marabout au village de Saré Birane, situé à moins d’un kilomètre de la frontière gambienne, dans le département de Bounkiling.

Dans le département de Vélingara, la mort de Lansana, un bébé de 16 mois  jeté dans un puits a créé la consternation au village de Saré Maoundé Bâ. La coépouse de la mère de l’enfant est la principale suspecte. Tandis qu’à Rufisque c’est une dame qui est arrêtée pour le meurtre de son époux.