NETTALI.COM - Le sort du journaliste Pape Alé Niang préoccupe la Coordination des associations de la presse (Cap). En prison depuis le 6 novembre dernier, le journaliste a entamé vendredi une grève de la faim malgré un état de santé fragile. Réunie ce samedi, la Cap a tenu à mettre en garde le président de la République. 

"Pape Alé Niang est malade. Et même avant son arrestation, il avait des rendez-vous à respecter avec son médecin soignant. Aujourd'hui, c'est la vie de notre confrère qui est en jeu." Révélation faite ce samedi par Aminatou Diop, membre de la Coordination des associations de la presse (Cap). La Cap avait convoqué ses membres en réunion pour évaluer les actions menées ces derniers jours pour obtenir la libération du journaliste d'investigation en prison depuis le 6 novembre dernier. C'est d'ailleurs pour dénoncer son arrestation arbitraire que Pape Alé Niang a entamé une grève de la faim ce vendredi. Ce que confirme Ibrahima Lissa Faye de la Cap.

"Pape Alé a une santé fragile. C'est pourquoi nous nous sommes battus pour qu'il ne fasse pas sa grève de la faim. Mais là, il a commencé. Et nous tenons Macky Sall pour responsable de tout ce qui arrivera à Pape Alé Niang. Son épouse est malade parce qu'il ne veut plus qu'on lui amène à manger. Sa mère qui est une vieille dame est angoissée. Elle ne peut plus respecter ses rendez-vous médicaux", révèle Ibrahima Lissa Faye.  "Mentalement, psychologiquement, Pape Alé reste très fort. Mais ce qui nous inquiète, c'est sa famille", laisse entendre Aminatou Diop.

Malgré tout, le pouvoir ne semble pas être dans les dispositions de favoriser la libération de Pape Alé Niang. "Nous sommes face à un mur, un pouvoir qui veut faire n'entendre et qui cherche à faire plier, à broyer Pape Alé Niang. Ce que nous n'accepterons pas. Nous sommes tous prêts à retrouver Pape Alé en prison et nous ferons ce qu'il faut pour le libérer. A partir de maintenant, aucune action n'est plus à exclure. Tout ce que la bataille pour la libération de Pape Alé Niang va demander, nous le ferons", avertit Ibrahima Lissa Faye. A en croire ce dernier, la Cap va entamer dès lundi des rencontres avec les autorités religieuses et les représentations diplomatiques. "Et il y aura d'autres actions. Nous sommes prêts à payer le prix fort pour la libération de Pape Alé Niang", préviennent les membres de la Cap.