NETTALI.COM- Les quatre étrangers qui ont fait entrer au port de Dakar un navire de trois conteneurs de munitions de guerre d'une  valeur de 3 milliards de francs CFA ont connu leur sort ce jeudi 20 juillet 2023. Ils ont été condamnés à deux ans fermes et au paiement de près de 15 milliards de francs Cfa aux douanes sénégalaises.

Deux ans ferme. C'est la peine infligée au trois  Ukrainiens nommés Dovhuk Vitaly, Podgorodetskyi Volodymyr, Theofore Relos et le Grec Trofimov Vadym. Les quatre ont en décembre 2021 ont arraisonné un navire dénommé Eolika et battant pavillon guyanais. Ils avaient déclaré être en avitaillement au port de Dakar. Seulement ils sont revenus 15 jours plus tard pour accoster au poste 64 où sont déchargés les conteneurs alors qu’ils ne disposaient de manifeste. Ainsi lors du second contrôle effectué le 07 janvier 2022, les douaniers ont découvert 2.000.000 unités de balles réelles de calibre 5.56 mm, 100.000 unités de balles à blanc de calibre 5,56 mm et 1.108.000 unités de balles réelles de calibre 9 mm. Les autres découvertes portent sur

1.356 métriques tonnes de tôles et plaques laminées à chaud et à froid et des tôles galvanisées dans les deux cales du navire ainsi que 3 conteneurs numérotés ROXU 0327813, ROXU 0482759 et SGCU 2183845 placés côte et dont les numéros avaient été retouchés grâce à des colles.

Devant le tribunal correctionnel les quatre contrebandiers ont déclaré avoir arraisonné sur autorisation des gabelous or, ces derniers ont affirmé que pour le transport des armes l'autorisation doit émaner du ministère de l'Intérieur. Convaincus de la culpabilité des prévenus, les soldats de l'économie ont réclamé somme de 14.066.400.000 CFA.

Pour le parquet aussi les faits de contrebande portant sur des armes et munitions et transport, entreposage et importation illégale d'armes et de munitions sans autorisation étaient établis. 5 ans dont 3 ans été requise.

La défense avait plaidé la relaxe et la restitution du navire et des munitions. Le tribunal correctionnel de Dakar a ordonné la confiscation de ces dernières.