NETTALI.COM - Incarcéré depuis 33 jours, Papa Alé Niang a été entendu sur le fond du dossier. Ses avocats sont optimistes pour sa libération puisqu'ils ont déposé une demande de liberté provisoire à l'issue de l'audition. Le Cap promet de durcir le ton dès la semaine prochaine, si le journaliste n'est pas libéré.

Le journaliste Pape Alé Niang en prison depuis le 9 novembre 2022 pour les faits de "divulgation d'informations de nature à nuire à la Défense nationale", "recel de documents administratifs et militaires" et "diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques" a été auditionné sur le fond du dossier ce vendredi 10 décembre 2022. A l'issue de son face-à-face avec le juge du deuxième cabinet d'instruction, qui a duré près de trois heures, les avocats du journaliste ont déposé une demande de liberté provisoire. "Le pool des avocats a déposé une demande de mise en liberté provisoire et nous attendons peut-être que d’ici les heures à venir, une décision favorable à lui sera rendue", informe Me Moussa Sarr. Sur l'audition, il renseigne que celle-ci "s’est globalement très bien passée même si Pape Alé se porte mal en raison de sa grève de la faim. "Il soutient que malgré son état de santé, le journaliste " s’est très bien défendu et il a répondu avec pertinence à toutes les questions."

Par ailleurs, le conseil a précisé que Pape Alé Niang n’a jamais été poursuivi ni entendu à la police pour le rapport interne de la gendarmerie. Ce que confirme Ibrahima Lissa Faye de la Coordination des associations de presse ( CAP). " On a bien discuté avec lui et effectivement il nous a certifié que le rapport interne de la gendarmerie n’a jamais été évoqué. Il parle plutôt des lives qu’il a eu à faire ", confie-t-il.

Sur l'état de santé de son confrère, le journaliste renseigne que Pape Alé Niang " est mal en point" mais dit-il, " il a tenu à répondre aux questions du juge. Il est toujours en grève de la faim et il est très mal en point"

C'est pourquoi, il espère que Pape Alé Niang sera libéré. Sans quoi, la CAP menace de mener des actions fortes dès la semaine prochaine. "La Cap est toujours disposée à organiser cette journée sans presse et surtout à faire ce boycott des activités du gouvernement et ce dès la semaine prochaine s’il n’y a pas une issue heureuse. Il y a aussi des actions non conventionnelles que nous allons mener durant la semaine prochaine. La semaine prochaine risque d’être très chaude, très rythmée" menace Ibrahima Lissa Faye.