NETTALI.COM- Guy Marius Sagna n’est pas satisfait de la gestion de la pandémie de la Covid-19 qu’il qualifie de « coronacomédie »

« Je dirai qu’il y a trop de coronacomédie. Il y a un busines de la peur, un marketing de la peur qui est entretenu », a déclaré Guy Marius lors de l’émission «Jury du dimanche ». Pour lui, cette crise sanitaire ne devrait pas occulter les autres problèmes de santé. « Pourquoi ne parlons-nous pas des quatre femmes qui meurent tous les jours au Sénégal des suites d’une grossesse ? », s’interroge l’activiste.

Il estime que la dangerosité de la Covid-19 est largement exagérée au Sénégal et en Afrique pour des raisons bien claires.

C’est pourquoi, il invite le Président Sall à se rappeler » qu’il est dans une guerre sanitaire et non dans une guerre contre la faim ». Pour lui, il ne faudrait pas jouer sur la conscience des Sénégalais en leur faisant croire en la force d’un système qui est à terre.

Dans la foulée, il accuse Macky Sall d’utiliser cette pandémie pour enrichir ses amis et restreindre les libertés. Néanmoins, Guy Marius Sagna reste persuadé que la mesure d’interdiction des rassemblements sera la dernière mesure qu’il va lever. Parce qu’argue-t-il, « le Président Macky Sall a la hantise des marches et des sit-in et en réalité, la seule chose qui reste de l’état d’urgence, ce sont les interdictions de marche et de sit-in ».

L’activiste d’ajouter : « nous attendions du Président Macky Sakll qu’il fasse comme en 2012. « En 2012, quand il a été élu, au mois de septembre, il a supprimé le Sénat sous prétexte qu’il avait besoin de 7 milliards de francs CFA du Sénat pour lutter contre les inondations. Aujourd’hui les Sénégalais ont beaucoup plus peur qu’en 2012. Pourquoi il y a toujours le HCCT, pourquoi il y a encore le Conseil économique social et environnemental ? », s’interroge-t-il.

Dans la même veine, l’activiste souligne que l’Etat du Sénégal aurait dû doter tous les citoyens de masques lavables suffisants. « Il n’y a rien à attendre. Il n’y a pas eu de mesures sérieuses d’accompagnement. L’Etat n’a presque rien fait. Ce qui est fait, est infime par rapport aux besoins. Le président Macky Sall fait quelque chose mais il fait très peu », déplore-t-il, pour finir.