NETTALI.COM - Les justiables seront encore dans la tourmente ces mardi 19 et mercredi 20 décembre. Car, le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) est encore en grève pour 48 heures.

Encore des perturbations dans le fonctionnement de la justice. En fait, le Sytjust a décidé d'observer son cinquième plan d'action en décrétant 48 heures de grève, courant mardi 19 et mercredi 20 décembre 2023. Les syndicalistes de la Justice qui  reprochent au ministre de la Fonction publique de bloquer leur avancement, invitent le Président de la République à reprendre les choses en main.

« La réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice consentie en 2018 par Monsieur le Président de la République a subi un sabotage ayant abouti à une situation inédite de deux hiérarchies distinctes coexistant dans un même corps de fonctionnaires », dénonce le Sytjust.

Poursuivant, le syndicat de noter : « les greffiers issus des deux dernières promotions sorties du Centre de formation judiciaire (Cfj) en 2022 et 2023, sont déjà à la hiérarchie A2. Ils sont de ce fait plus gradés que leurs devanciers, leurs maîtres de stages et leurs formateurs au Cfj qui sont toujours à la hiérarchie B2. A cela s’ajoute le blocage depuis cinq ans du reclassement du personnel du ministère de la justice dans le corps des assistants des greffes et parquets ».

Et d’ajouter, « conscient du désordre que cela a provoqué dans le service public de la justice, le ministre de la Justice a fait prendre des mesures correctives utiles, notamment l’élaboration d’un nouveau projet de décret portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice. La signature de ce projet de décret par Monsieur le Président de la République mettrait fin au préjudice que subis‐ sent les fonctionnaires de la justice ».

Dans la même veine , le Sytjust déplore que « les efforts du Garde des Sceaux sont rendus vains par Monsieur Gallo Ba, ministre de la Fonction publique qui bloque le processus de portage du projet de décret à la signature de Monsieur le Président de la République ».

D’après Me El Hadji Aye Boun Malick  Diop  et ses collègues « bien qu’il ait été suffisamment informé des faits de sabotage sur la réforme du statut particulier du cadre des fonctionnaires de la justice, Monsieur Gallo Bâ persiste dans son refus de s’accorder avec le Garde des Sceaux sur le portage du projet de décret à la signature de Monsieur le Président de la République, faisant fi de tous les arguments de droit du ministère de la justice ».

« Cette étrange attitude du ministre Gallo Ba force les travailleurs de la justice à la persévérance dans la lutte », justifient les syndicalistes.