NETTALI.COM - Depuis plus d’une dizaine de jours, le prêcheur Oustaz Oumar Sall est en prison. C’est suite à une plainte de disciples tidianes. Le procès va se tenir le 1er décembre au tribunal de grande instance de Dakar.

Des tidianes avaient porté plainte contre M. Sall suite à divers propos tenus à l’encontre de la Tarikha. Dans un communiqué reçu hier à "Nettali.com", ils ont précisé que leur objectif, en portant plainte, est "de faire cesser les attaques contre la Tarikha par M. Sall. Nous avons toujours été ouverts au dialogue avec lui. D'ailleurs, des contacts ont été établis avec lui avant la plainte par des talibés. Ces derniers n'ont pas réussi à le raisonner".

Et, ajoute-t-on, "les bonnes volontés qui ont voulu faire une médiation pour un règlement à l'amiable, ont vu leur démarche mise en échec par les proches de ce prêcheur, comme docteur Ahmed Lo, qui se sont adonnés à des propos irresponsables alors que les victimes avaient décidé de retirer leur plainte sur sollicitation de ces respectables médiateurs".

Les signataires du communiqué rappellent "que le débat aurait pu être sain, tant qu'il serait organisé autour d'arguments et de textes, la réplique tidiane resterait la meilleure en termes de sources du droit islamique. Malheureusement, l'irrévérence et l'envie de torpiller la foi musulmane des soufis sont à leur paroxysme par ce prédicateur désinvolte".

C’est pourquoi ils attendent de la justice qu’elle applique "rigoureusement la loi contre ce fossoyeur de la paix et du vivre-ensemble dans notre cher Sénégal".

"En espérant que la justice sénégalaise, notre justice, par ce procès qui s'annonce, mettra un terme à l'intolérance à la propagation de la haine contre les soufis et à l'offense ; qu'elle condamnera sans équivoque l'outrecuidance et l'indiscipline de Omar Sall et par-delà sa personne tous les prédicateurs propagateurs de la haine qui menacent notre modèle religieux", préviennent-ils.

Ils indiquent que "le respect de l'autre et de ses principes fondamentaux reste la conduite de tous les jours. Précisons, par ailleurs, que ceux qui sont tentés de verser dans la politisation de ce dossier en pensant qu'il y a une main quelconque de l'État derrière cette action ont tout faux. Ce collectif regroupe les condisciples de tout bord politique. Le maître mot reste le respect de la Tidjaniya et de ses guides".

Ils déclarent également qu’autant "Ahmed Lo a usé de son droit d'ester en justice pour un fait bénigne, autant nous usons de notre droit citoyen de réparer une injustice qui aurait pu être réglée par la rue. Notre responsabilité collective est de préserver la paix sociale au Sénégal".