NETTALI.COM - Le Coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a alerté lundi, sur une augmentation des cas de mortalité liés à cette pathologie à Dakar avec 71 décès recensés.

"La mortalité est en train d’augmenter dans la grande capitale Dakar parce que les gens sont longtemps restés sans connaître le paludisme et par conséquent, il y a une baisse de l’immunité’’, a déclaré Doudou Sène.

Il s’exprimait lors de la cérémonie de signature d’une convention avec l’Alliance d’épargne et de crédit et d’épargne pour la production (ACEP) dans le cadre de l’initiative ‘’Zéro palu, les entreprises s’engagent’’.

" (….) ces deux dernières années, depuis l’apparition de la Covid, on a tendance à remarquer un déplacement de cette morbidité », a expliqué le docteur Sène.

Sur les quelque vingt mille cas recensés à Dakar, il y a eu "71 décès’’, a signalé le médecin.

"Comparé à Kédougou qui a 120 mille cas, nous avons eu 71 décès. Quand on fait le ratio, Dakar porte une forte charge de mortalité’’, a alerté le docteur Sène.

Pour le coordonnateur du PNLP, il est "inadmissible’’ que quelqu’un puisse mourir de paludisme à Dakar parce qu’il y a un réseau de postes de santé très détaillé et proche des populations.

"Le paludisme est avant tout une maladie qui se manifeste par une fièvre et le diagnostic est gratuit et le traitement est gratuit. Donc cette maladie ne doit pas tuer quelqu’un’’, a estimé Doudou Sène.

Concernant les moyens de lutte, le coordonnateur du PNLP estime qu’ils sont "insuffisants’’ par rapport au plan de stratégie élaboré avec un coût, pour les 5 prochaines années, de plus de 256 milliards de FCFA.

"Nous avons avec un gap de près de 76% sur le financement pour les prochaines années’’, a-t-il dit, soulignant que c’est tout le sens de la convention quadri partite qui entre dans le cadre ‘’Zéro palu, les entreprises s’engagent’’.

"50% des financements des programmes de paludisme viennent de l’extérieur’’

Il a relevé que le financement que tous les Programmes nationaux de lutte contre le paludisme reçoivent à travers l’Afrique, vient de l’extérieur la plupart, a informé M. Sène.

"Il est tout à fait logique et cohérent que les Africains se mettent à la première ligne pour combattre cette maladie qui concerne la plupart l’Afrique’’, a dit le coordonnateur du programme de lutte contre le paludisme.

L’évaluation globale des interventions en nature et en liquidité s’élèvent à plus de 500 millions de francs CFA, a-t-il signalé.

Pour sa part, Souleymane Sarr, directeur adjoint de l’Alliance d’épargne et de crédit et d’épargne pour la production (ACEP) a invité les entreprises du secteur privé à rejoindre l’initiative "Zéro Palu! Les entreprises s’engagent », pour éliminer le paludisme en 2030 par la mobilisation de ressources domestiques.