NETTALI.COM - Cinq cent douze dirigeants de collectivités territoriales ont déclaré samedi à Dakar avoir signé une pétition réclamant la candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle du 25 février 2024.

‘’Nous […] sommes prêts à vous renouveler notre confiance pour l’intérêt, le bonheur et la gloire du Sénégal. C’est pourquoi nous signons cette pétition pour vous demander de vous présenter en 2024’’, a dit Malick Ndiaye, le maire de Gagnick, dans la région de Kaolack (centre), en lisant le texte tenant lieu de pétition, en présence du chef de l’Etat, au palais de la République.

Une ‘’plateforme de concertation, de réflexion et d’action’’ sera créée par les maires et les présidents de conseil départemental signataires de la pétition, selon M. Ndiaye.

La candidature de Macky Sall est ‘’une obligation pour la paix et la stabilité’’ du pays, selon les pétitionnaires.

‘’Nous sommes convaincus qu’un nouveau mandat de Macky Sall est indispensable…’’ ajoutent-ils, affirmant que l’actuel chef de l’Etat, au pouvoir depuis 2012, ‘’a besoin de cinq ans seulement pour rendre irréversible l’émergence’’ du Sénégal.

‘’Ces personnalités viennent vous prier d’être leur candidat […] Vous êtes le leader dont nous avons besoin’’, a dit Mor Ngom, le président de la chambre des élus de l’APR, le parti politique de Macky Sall.

Selon un communiqué de l’Association des maires du Sénégal et de son homologue des présidents de conseil départemental, tous ou presque des militants de partis politiques de la coalition Benno Bokk Yaakaar, que dirige Macky Sall, la pétition a été signée par 87 % des maires du pays et 84 % des dirigeants des conseils départementaux.

Sans avancer une date, M. a annoncé la semaine dernière qu’il dirait, après la Tabaski, s’il serait candidat ou pas.

En les recevant au palais de la République, il a annoncé vouloir dire aux Sénégalais, lundi prochain, s’il sera candidat ou pas à l’élection présidentielle de 2024.

L’opposition le soupçonne de vouloir briguer un nouveau mandat, ce qui, selon ses adversaires, serait une violation de la Constitution.

Il soutient, lui, que la loi fondamentale l’autorise à présenter sa candidature au scrutin présidentiel de 2024.

Son premier mandat de sept ans ne doit pas être pris en compte, selon lui, en raison de la modification constitutionnelle par voie référendaire de 2016.

Mais Macky Sall a déclaré dans un livre publié en janvier 2019 aux éditions Cherche Midi (France), ‘’Le Sénégal au cœur’’ (176 pages), qu’il devait exercer en vertu de la Constitution modifiée en 2016 son ‘’dernier mandat’’ s’il était réélu en 2019.