NETTALI.COM- Le décès  accidentel de trois femmes dans le site d’orpaillage de  Saraya a poussé Moussa Danfa, président du Conseil départemental, à lancer un cri du cœur.

La nouvelle a été triste. Très triste. Elle a plongé toute la population  Wortokhaty, commune de Missirah Sirimana, département de Saraya dans la consternation la plus profonde. Trois femmes ont perdu la vie dans le site d’orpaillage traditionnel de cette localité alors qu’elles étaient venues chercher des pépites d’or qu’elles allaient revendre après pour nourrir leurs familles. Hélas, le sort cruel s’est abattu sur elles. Un évènement qui  a« profondément » touché le président du Conseil départemental de Saraya, Moussa Danfa. Ce dernier est monté au créneau pour lancer son cri du cœur. Selon lui, les populations de cette contrée du Sénégal, tardant à bénéficier de l’équité territoriale et de l’équité sociale, sont obligées de risquer leurs vies dans les sites d’orpaillage  traditionnels. Des lieux où des accidents mortels sont devenus monnaie courante. «Je m’incline d’abord devant la mémoire des disparus. C'est récurent dans la zone de Saraya où s’exerce l’orpaillage traditionnel et l’exploitation industrielle. Les populations sont obligées de se retourner vers cette activité pour subvenir à leurs besoins et malheureusement avec des risques.  C’est ce qui a causé la disparition de nos trois dames », a-t-il regretté.

Selon lui, pour que ces populations puissent exercer d’autres activités, il faut un accompagnement. « Aujourd’hui, l’orpaillage est stigmatisé parce qu’il n’y a pas d’encadrement ni d’accompagnement. Dans cette zone, les femmes, pour se soigner, traversent la frontière à environ 70 km du centre de Saraya, avec des routes non praticables. Dans cette zone, les femmes continuent à piler avec le pilon, elles ont un problème d’eau et un problème d’accompagnement dans leurs activités socioéconomiques. Nous sommes fatigués. Le département de Saraya ne mérite pas cela ».

D’après lui, il faut une organisation relative à l’exploitation des sites d’orpaillage et, il faudrait que les autorités étatiques pensent à ces départements. Car, plaide-t-il : « Ces femmes ont besoin d’être soutenues, accompagnées ».