NETTALI.COM - Birame Soulèye Diop veut mettre fin au débat sur le cumul des mandats au sein de Pastef. Le président du groupe parlementaire Yewwi askan wi a annoncé ce mardi sa décision de rendre un de ses mandats. Reste à savoir s'il va se délester de son poste de député ou de maire. 

Birame Soulèye Diop a pris sa décision. L'administrateur de Pastef va mettre fin au cumul de son mandat de député à celui de maire de la commune de Thiès Nord. L'intéressé en a, lui-même, fait l'annonce ce mardi à l'Assemblée nationale. Il a profité de l'examen du Budget du ministère des Collectivités locales pour lancer la petite phrase qu'attendaient beaucoup de militants du parti d'Ousmane Sonko. "Nous avons à l'Assemblée nationale 38 maires députés. Bientôt, il en restera que 37 parce que je vais partir", a laissé entendre Birame Soulèye Diop. Avant de préciser avec un large sourire : "En janvier In Sha Allah." Autrement dit, en janvier 2023, le président du groupe parlementaire Yewwi askan wi va démissionner de son poste de député ou de maire. S'il quitte l'Assemblée nationale, il devra être remplacé par son suppléant, le juriste Amadou Ba.

Cette question du cumul des mandats a toujours été un sujet gênant pour le Pastef. Et la dernière sortie de Birame Soulèye Diop sur la question a secoué les rangs des "Patriotes". "Je précise qu'il n'y a pas au Sénégal une loi qui interdit le cumul de mandats. En France, il y a effectivement une loi qui interdit le cumul de mandats", disait-il, il y a quelques jours. L'administrateur de Pastef ajoutait : "Je précise également que les statuts du Pastef qui datent de 2014, ne parlent pas de cumul de mandats. Deuxièmement, dans les textes déposés en 2017 puis 2022, il n'est nulle part interdit d'être maire et député. C'est dans son programme pour la présidentielle de 2019, que le candidat Ousmane Sonko a promis une loi contre le cumul des mandats. Et je soutiens cette promesse." "Le moment venu, nous ferons notre choix." Personne, je répète bien, personne ne nous imposera un choix. Le moment venu, je ferai mon choix et j'informerai qui de droit. Mais personne ne nous imposera une quelconque règle à suivre." Des propos qui avaient suscité de vives critiques chez les militants de Pastef.