NETTALI.COM - 10 ans de réclusion criminelle, c’est la peine requise contre Mamadou Sow, premier accusé jugé devant la chambre criminelle de Dakar pour le crime de viol. Il sera fixé sur son sort le 6 avril prochain.

Le crime de viol est jugé par pour la première fois à la chambre criminelle de Dakar depuis l’adoption de la loi relative à la criminalisation du viol et de la pédophilie. Et le premier accusé à comparaitre pour de tels faits se nomme Mamadou Sow dit Doudou Mbodj. Celui, accusé d’enlèvement de mineure, viol collectif et séquestration, encourt 10 ans de réclusion criminelle. Les faits qui lui sont reprochés remontent au 1er octobre 2019.

Ce jour-là, l’accusé et ses amis avaient, nuitamment, trainé la jeune K. Diagne, qu’ils avaient croisée dans les rues, jusqu’à la plage de la mer de Thiawlène. Ils l’ont conduite dans un bâtiment en construction pour se relayer sur elle. Ils l’ont brutalisé et ont tenté de la violer. Heureusement pour la jeune fille âgée de 14 ans à l'époque, ses bourreaux n'ont pas pu la pénétrer.

Mamadou Sow a été arrêté tandis que ses autres camarades se sont évaporés dans la nature. Devant la barre, l’accusé a nié les faits qu’il a tenté d’imputer à ses amis. Selon lui, ce sont ces derniers qui, juste après la prière de Timis, ont conduit la fille dans le batiment en construction. « J’ai reculé. Je ne les ai pas dénoncés car, je craignais des représailles. En plus je croyais qu’il s’agissait d’une agression », se défend-il.

Agé de 17 ans la victime est revenue sa mésaventure. Elle raconte que ses bourreaux menaçaient de la tuer si elle criait. « Ils m’ont fait escalader le mur. Les deux m’ont fait coucher par terre et retenu mes membres. Le troisième a tenté de me pénétrer mais n’a pas réussi », se souvient-elle.

L'avocat de la partie civile réclame 1 million de francs CFA pour réparation du préjudice subi.

Le parquet a demandé disqualification en tentative de viol. Il a également demandé à la chambre de retenir les faits de pédophilie, séquestration et enlèvement de mineure. Pour la répression, il a requis 10 ans de réclusion criminelle.

La défense a plaidé l'acquittement pour faute de preuve.

L’affaire est mise en délibéré jusqu’au 6 avril prochain.