NETTALI.COM - Le président de la République, Macky Sall, procède ce jeudi 27 octobre à la pose de la première pierre des Classes préparatoires aux grandes écoles (Cpge). Ce projet vise la création d’une nouvelle voie d’accès aux écoles d’ingénieurs sénégalaises.

Cité en exemple dans la formation de l’élite intellectuelle d’Afrique francophone, le Sénégal franchit un nouveau pas. Le Sénégal qui envoyait, depuis des décennies, ses meilleurs bacheliers à l’étranger, plus particulièrement en France, pour les classes préparatoires, s’est engagé à former son élite au niveau local.

Ainsi, le Sénégal a ouvert cette année ses premières classes préparatoires avec les 50 meilleurs bacheliers du pays. Après l’ouverture pour la première cohorte, le chef de l’Etat, Macky Sall, procède aujourd’hui à la pose de la première pierre des classes préparatoires. Implantées sur le site de l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept), à 70 km de la capitale sénégalaise, les classes préparatoires auront pour filières de formation les Mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur (Mpsi), mais aussi la Physique, chimie et sciences de l’ingénieur (Pcsi). «En plus des nouvelles voies d’accès aux écoles d’ingénieurs qu’elles tracent, les classes préparatoires se donnent aussi pour mission, conformément à la volonté du chef de l’Etat, de fixer les jeunes bacheliers au pays, au moins deux ans pour une meilleure intégration post-bac. Ce qui permettra aux futurs élèves d’intégrer les meilleures écoles françaises (X, Mines, Ponts, ENS, Centrale…) sans difficulté», renseigne une note du service Com’ de la Présidence.

Le projet de création de classes préparatoires aux grandes écoles (Cpge) découle de la volonté du président de la République, Macky Sall, résolument engagé dans la promotion de l’excellence et le développement des savoirs. Avec pour objectif la diversification de l’offre de formation post-baccalauréat, le projet vise la création d’une nouvelle voie d’accès aux écoles d’ingénieurs sénégalaises, une voie d’excellence, sur le modèle des classes préparatoires françaises. Cela, afin de contribuer à la formation de hauts cadres dans des domaines pointus ici au Sénégal.

Aujourd’hui, expliquent les services de Com’ de la Présidence, ce qui rend le projet de création de classes préparatoires davantage pertinent, c’est l’impossibilité d’envoyer tous les bacheliers méritants dans des écoles de haut niveau à l’extérieur du Sénégal. En effet, entre 2017 et 2021, la demande d’admission aux classes préparatoires, constituée de bacheliers ayant obtenu la mention Bien ou Très bien en série S, est passée de 282 à 432. Et une partie de ces bacheliers était jusque-là envoyée dans les Universités ou écoles étrangères, notamment en France.

Au même moment, l’enveloppe budgétaire a atteint 603,742 millions FCFA en 2020 pour 118 bacheliers. Ainsi, dans le cadre de la rationalisation des dépenses de l’Etat, la direction des bourses renseigne que l’enveloppe pour cette année va fortement baisser. «Le coût social estimatif -bourses d’excellence 60 000 FCfa plus la prise en charge internat et restauration – de 36 millions FCfa seulement pour les bourses en 2022-2023», fait savoir la direction des bourses.