NETTALI.COM - Déclarée vainqueur de l’élection départementale de Diourbel, la coalition Wallu sénégalais s’estadjugé tous les postes du bureau. La parité a été respectée lors de l’élection des membres du bureau.

Le préfet du département de Diourbel a procédé, hier, à l’installation officielle des 60 conseillers départementaux. La livraison du jour de Enquête rapporte que la coalition Wallu Sénégal, forte de 42 conseillers, s’est adjugé tous les postes du bureau. Outre Abdou Khadim Guèye le président, la première vice-présidente est Mme Fatou Sèye. Elle a été élue par 39 conseillers contre 16 pour sa rivale Coumba Diagne Cissé de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Mame Marème Sèye de la coalition Gueum Sa Bopp étant arrivée troisième avec 5 voix. Le second vice-président est Daha Diallo. Instituteur de profession et directeur de l’école maternelle Fatoumata Ka, Daha Diallo a obtenu 40 voix. Son adversaire Mayatta Ndiaye de la coalition Benno Bokk Yaakaar en a récolté 15. La 3e vic- présidente est Ndèye Ngoné Kama de la coalition Wallu Sénégal. Elle a été élue par 38 voix contre 17 pour Ndioro Ndiaye de la coalition Benno Bokk Yaakaar

S’agissant des secrétaires élus, ils se nomment Taibou Thioye, élu par 38 voix contre 17 pour l’ancien diplomate Cheikh Guèye. La 2e secrétaire élue, Ndiémé Ngom, de Tocky Gare, a obtenu 40 voix contre 16 voix pour Aminata Kanté de la coalition Benno Bokk Yaakaar.

Réagissant à ce vote, le préfet Ibrahima Fall a estimé qu’il “faudrait que le Code général des collectivités territoriales soit modifié pour que des postes soient réservés à l’opposition’’. Il a demandé aux conseillers de penser au développement du département de Diourbel et les a invités au travail. Pour lui, “la parité doit être de rigueur dans les commissions qui seront créées. Le conseil peut délibérer sur la création de nouvelles commissions, mais la loi dispose que le conseil a quatre commissions’’.

Plaidoyer pour des moyens financiers importants

Le président du conseil départemental, Abdou Khadim Guèye, a lui laissé entendre que cela fait 25 ans qu’il demande le suffrage des Diourbellois qui l’ont élu à plusieurs reprises comme député, conseiller municipal, régional et départemental. Pour lui, sa réélection s’explique par le fait que les populations ont été satisfaites des réalisations faites lors du premier mandat.

“Le gouvernement doit changer de logique de gestion des départements. On ne peut pas créer le département de Diourbel qui compte 12 communes et lui donner un budget d’investissement de 80 millions. Quatre-vingts millions, vous le divisez par douze, c’est 7 millions par commune. Le gros problème des départements, c’est les moyens financiers. Il n’y en a pas. Le pays ne se développera jamais avec ce fonctionnement. Un pays se développe avec des investissements. Nous avons travaillé de manière intelligente. Nous avons consacré 80 % du budget à l’éducation. Les départements n’auront de sens que lorsque des moyens financiers importants seront mobilisés. Si les moyens sont remis, tous les problèmes peuvent être résolus. Ce sera la continuité, mais dans l’innovation. Le frein fondamental pour les départements, ce sont les moyens financiers’’, fulmine-t-il.

Les axes prioritaires du conseil départemental pour cet exercice seront la santé, l’éducation, le sport, l’artisanat et l’agriculture. Pour Abdou Khadim Guèye, “il faut faire comme le Maroc et le Ghana où les conseils départementaux sont dotés de moyens conséquents. Il ne faut pas faire comme la France’’.