NETTALI. COM - Me Bamba Cissé a pris le contre-pied de la police accusant Thione Niang de ne détenir aucune autorisation administrative pour l'exploitation de l'auberge "Sendou International House". La robe noire a soutenu que son client n'a jamais exploité d'auberge, ni vendu de la boisson alcoolisée. Et que, dit-il, Thione Niang respecte jusqu'ici les lois du pays.

L'affaire Thione Niang n'a pas encore connu son épilogue. Après la sortie de la police, l'avocat de l'homme d'affaires, Me Bamba Cissé a pris la défense de son client, accusé de se prêter à une activité d'exploitation clandestine d'un débit de boissons alcoolisées dans l'enceinte d'une auberge dénommée "Sendou International House".

Dans un communiqué, la robe noire informe que  Thione Niang n'a jamais exploité d'auberge ou vendu de boisson alcoolisée, ni été gérant d'un lieu où s'exercent des activités clandestines.

Selon la robe noire : "de plus, la structure en question n'a jamais été exploitée par lui, contrairement à ce qui est relaté dans le communiqué. Le contrôle de routine fut-il nécessaire et même souhaitable pour garantir à tout citoyen un exercice paisible de ses libertés, n'autorise pas la police à porter atteinte à l'inviolabilité du domicile".

Poursuivant, Me Cissé ajoute que : " le sieur Thione Niang a fustigé le comportement de certains hommes qui se présentent à son domicile à des heures indues, en violation des lois du pays. En effet, à supposer qu'une enquête préliminaire soit ouverte, celle-ci doit scrupuleusement être exécutée sous la surveillance du procureur général avec en prime un respect des heures de visite (article 67 du code de procédure pénale)".

Aussi, indique toujours la robe noire, le sieur Thione Niang qui n'est mêlé ni de près ni de loin à des activités illicites, est en droit d'exiger qu'une convocation régulière soit servie et n'être entendu qu'en présence de son avocat (article 55-10' du code de procédure pénale). "Il ressort de surcroît de l'article 68 du code de procédure pénale que les visites domiciliaires ne peuvent être effectuées qu'avec l'assentiment exprès de la personne chez qui l'opération à lieu", indique l'avocat.

Et de conclure: " en définitive, la démarche de M Niang s'inscrit dans une logique de respect des lois de la République. Qu'il ne saurait accepter Cependant de transiger sur les droit que lui confèrent ces mêmes loi".

Dans un communiqué, la police déclare :  " un individu très remonté a fait circuler sur les réseaux sociaux, une vidéo pour déclarer être victime d’harcèlements de la part des policiers du Poste de Police de Bargny. Dans ladite vidéo, il reproche aux policiers des visites répétitives et sans objet à son auberge « Sendou International House » dans le seul but de lui soutirer de l’argent. Les accusant de corrompus, il les a menacés de mort par arme à feu, si toutefois, ils se permettraient de revenir sur les lieux. Il nous revient, donc, de donner les vraies raisons d’un tel agissement ».

Il est ressorti des propos de la police que, "dans la nuit du 31 janvier au 1er février 2020, un contrôle de routine a été effectué au lieu-dit. Il s’est, alors, avéré que l’auberge ne détient aucune autorisation administrative. La seule pièce fournie par le co-gérant, lors du contrôle, est une attestation de dépôt délivrée par le Ministère du Tourisme, en date du 13 décembre 2019. Mieux, l’auberge ne dispose ni de registres, ni de fiches de Police. Ce qui constitue une violation de la loi en vigueur".