NETTALI.COM - Après le braquage à Koumpentoum ayant occasionné la mort du commandant de la brigade de gendarmerie de la localité, des malfaiteurs se sont signalés à Kaolack. Démasqués par une patrouille de la police, les brigands ont ouvert le feu sur les limiers. C’est le début de longues heures d’échanges de tirs dans les rues de Kaolack. Deux des malfrats, dont une prostituée seront mis aux arrêts.

Le braquage du bureau de la poste de Koumpentoum (région de Tamba), par des cambrioleurs lourdement armés, qui ont abattu le commandant de la brigade de gendarmerie locale, Tamsir Sané, est encore vivace dans les esprits. À 176,2 Km de là, dans la commune de Kaolack, le drame alimente les débats et certains ne s’étaient pas empêchés de dénoncer vivement l’insécurité grandissante dans cette partie du pays. Ces habitants qui avaient vu juste, étaient certainement loin de s’imaginer que la commune de Kaolack allait être la cible des malfaiteurs.

Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 juillet dernier, les noctambules et autres lève-tôt de la commune de Kalolack vont être témoins d’une scène digne des films hollywoodiens. Vers 5 heures du matin, une patrouille du commissariat urbain qui sillonnait les rues tombe sur des malfrats armés jusqu’aux dents, qui levaient le coude dans une boite de nuit à l’enseigne, «Sun Saloum».

À la vue des limiers, les malfaiteurs ont aussitôt vidé les lieux à bord d’un véhicule, dans lequel, ils avaient dissimulé leur arsenal, fait de coupe-coupe, fusils, cisailles, tenailles, marteaux… Ils sont de suite suivis par les limiers à bord de leur voiture de patrouille. Les malfaiteurs seront ainsi rattrapés au quartier Kasnack. Là, les limiers procèdent à des tirs de sommation pour contraindre les brigands à se rendre. Peine perdue.

Téméraires, les malfrats descendent de leur véhicule, décidés à en découdre avec les policiers qui vont sonner la riposte. Il s’en est suivi une altercation au terme de laquelle, les malfaiteurs vont battre en retraite. Ils sont à nouveau poursuivis par les hommes du commissaire Mamadou Bopp, déterminés à mettre hors état de nuire ces hors-la-loi. S’ensuit une course-poursuite à travers les rues de la commune.

Coincés, les malfaiteurs font usage de leurs armes à feu. Ils tirent en direction du véhicule de la police. Les limiers ripostent. C’est le début d’un échange nourri de tirs. «Les balles sifflaient de partout», souffle une source. Une des balles tirées par les policiers troue un des pneus du véhicule des braqueurs. Maitrisant parfaitement les recoins de la capitale du Saloum, les malfrats vont se terrer dans l’atelier d’un vulcanisateur, pour y réparer le pneu crevé. C’était sans compter avec la perspicacité des limiers qui, appuyés par un renfort, ne vont pas tarder à les dénicher. Déterminés, les malfrats réagissent sans sommation, en ouvrant le feu sur les policiers qui ne vont pas se faire prier pour riposter, au grand dam des populations terrées dans les maisons.

À cours de munitions, les assaillants s’arment de pierres et briques. Les limiers qui tenaient à appréhender les brigands vivants, vont faire preuve de retenue. Au final, ils mettront le grappin sur deux des assaillants, dont une prostituée. Le reste de la bande parviendra à disparaître à la faveur de la pénombre.

Les bandits arrêtés ont été conduits au commissariat urbain de police. L’enquête ouverte a permis de savoir que l’un des assaillants, identifié sous le nom de pape Sidy Fall, avait bénéficié d’une liberation conditionnelle, il y a un an, dans le cadre de la politique du gouvernement de désengorger les prisons.

Les malfrats en cavale sont activement recherchés. Les éléments de cette bande sont-ils à l’origine du braquage du bureau de la poste de Koumpentoum, sanctionné par la mort du commandant Tamsir Sané, froidement abattu ? L’enquête nous en dira plus.