NETTALI.COM – Auteur d’une émouvante oraison funèbre ce mercredi, Macky Sall a rendu un hommage posthume à feu Ousmane Tanor Dieng, qu’il a paré de vertus républicaines, en présence de son homologue malien Ibrahima Boubacar Keïta.

En présence du chef de l’Etat malien Ibrahima Boubacar Keïta, et des plus hautes autorités de l’Etat du Sénégal, dont le président de l’Assemblée nationale, la présidente du Conseil économique, social et environnemental, des membres du gouvernement, et  d’autres élus, le chef de l’Etat a rendu un homme posthume au défunt président du Haut conseil des collectivités territoriales.

D’emblée, Macky Sall a salué la présence, à ses côtés, de son homologue malien en qui il salue « un frère avenant, pétri de valeurs ancestrales…pour ce geste renouvelé de solidarité, car ce n’est pas une première ».

Ensuite, il s’est fait l’interprète de son hôte qui a dit que « Ousmane Tanor Dieng fut un homme de bien, un homme généreux, un homme discipliné et courtois ». « Nous venons de perdre un homme d’une dimension exceptionnelle », a encore transmis IBK.

Poursuivant son speech, Macky Sall de relever que « ce jour est bien triste parce que notre pays vient de perdre un de ses plus dignes fils, un serviteur infatigable de l’Etat qui ignorait congés et jours de repos ». « Par sa profession, le président Ousmane Tanor Dieng était d’abord un diplomate chevronné à la plume raffinée », magnifie encore le président Sall. Il rappelle que si le président Léopold Sédar Senghor l’avait appelé à ses côtés, c’est parce qu’il « avait besoin d’un conseiller diplomatique qui sache écrire ». «Quelle gageure !  Car on peut aisément deviner le risque d’écrire pour l’éminent homme de lettres, mais Tanor a fait plus que relever le défi », note Macky Sall.

Travailleur, méthodique, sobre et discret, Tanor avait de la tenue et de la retenue, parce qu’il était conscient des règles d’éthique et de la gravité des charges qui incombent au serviteur de l’Etat et de la République », mentionne-t-il.

« L’année 2009 est le point de départ de notre compagnonnage », marque leader de l’Alliance pour la République. Ce dernier se réjouit de son compagnonnage avec un « partenaire ouvert, fiable et honnête ». « Tanor était un homme de son temps qui comprenait le sens de l’action politique », selon le Premier des Sénégalais. Qui cite en exemple le discours magistral que le patron des Verts de Colobane avait prononcé en janvier 2016 devant l’Association internationale des maires francophones sur le péril environnemental.

« Comme tout enfant attaché  à ses racines, le jeune Tanor se faisait un point d’honneur de passer ses vacances à Nguédiène pour participer aux travaux champêtres », fait remarquer le président de la République, qui est revenu sur la carrière du défunt depuis son stage pédagogique à Kolda, alors qu’il sortait de l’ENAM (Ecole nationale d’administration et de magistrature).

En somme, conclut celui qui incarne le destin du Sénégal depuis 2012, la vie de Ousmane Tanor Dieng est « une leçon de déontologie post-mortem pour tout agent public soucieux du bien  commun ».

« Je retiens de l’illustre défunt sa grande courtoisie, sa dignité jamais prise à défaut dans le pouvoir comme dans l’opposition. Tanor avait une idée de la politique et de l’adversité politique. La scène politique était pour lui le lieu d’un débat civilisé. Il était par-dessus tout un républicain hors-normes. Je perds en lui un allié fidèle et loyal, un conseiller avisé de l’ombre  », regrette le chef de l’Etat.