NETTALI.COM – De nombreux experts redoutent une nouvelle dévaluation du F Cfa, avec les effets dévastateurs de la propagation du Coronavirus. Emmanuel Macron, dans un entretien avec Radio France internationale, diffusée ce 15 avril, n’a pas donné une réponse tranchée.

Interrogé sur la question monétaire, alors que les pays de la zone Cfa sont touchés par la crise consécutive à ce virus, Emmanuel Macron a semblé nuancer son propos, comme s’il refilait la patate chaude aux dirigeants africains. « On n’en est pas là, et là-dessus, je pense qu’il faut toujours essayer la stabilité et la cohérence d’une politique régionale. Ce qui est vrai, c’est que plusieurs pays qui ont une forte dépendance au pétrole - mais vous savez, il y a aussi une baisse très forte de plusieurs matières premières, je l’évoquais - sont aujourd’hui en situation extrêmement difficile, sur le plan budgétaire comme sur le plan du régime de change. Donc c’est une discussion, ce n’est absolument pas à moi de dire ça aujourd’hui. C’est avant tout aux leaders de ces pays et aux instances régionales d'en décider », mentionne le chef de l’Etat français.

« Notre rôle, soutient-il, c’est d’accompagner les leaders de ces pays, leurs acteurs économiques comme leurs institutions, pour absorber ces chocs et aider à réussir. Et aider à ce qu’on lutte contre la pauvreté et qu’on permette aux opportunités économiques de se multiplier ».

Au rayon de l’épineuse question de la dette, le président Macron, en théoricien de l’annulation en faveur de l’Afrique, campe sur sa position : « Je l’ai dit : tous. Moralement, humainement, c’est notre devoir, de manière partenariale avec l’Afrique. Donc je pense que les bailleurs publics, privés, bilatéraux et multilatéraux, doivent s’engager dans cette logique. Moi, j’ai donné un horizon. Maintenant, on doit réussir, tous, à se mettre autour de la table et mener ce travail. C’est inédit ».