NETTALI.COM-”Ce qui me hante le plus, c’est la qualité du jeu. Comment améliorer la qualité dans le jeu. Il y a la polyvalence dans l’équipe. Il faut essayer de bien s’entendre ensemble, d’attaquer ensemble pour bien jouer ensemble”, a annoncé, lundi, Aliou Cissé en conférence de presse de veille de match.

« Je préfère jouer comme l’Atlético Madrid et gagner plutôt que de jouer comme le Barça et perdre », a ajouté le sélectionneur sénégalais.

Le coach de l’équipe nationale de football, par cette confession, alimente le prisme déformant de ses détracteurs, qui pensent qu’il n’est pas à hauteur de sa mission. Même les non-initiés savent qu’il manque aux Lions cette « qualité du jeu » digne des individualités qui composent la Tanière. Après, trois ans d’exercice, Aliou cherche toujours ses marques.

Difficile de connaitre  le spécialiste-maison des balles arrêtées. Ça tire dans les tous les sens. Y a pas cette intelligence territoriale qui fixe un liant entre les différents compartiments du jeu. Depuis la blessure de Pape Ndiaye Souaré, point de latéral gauche de métier pour amorcer les relances. Déficit chronique d’un chef-d ‘orchestre à la Fadiga, pour maitriser la balle et distiller des caviars. Le poste de gardien est toujours en chantier.

Au finish, Aliou Cissé semble se trouver dans l’incapacité de former un « Onze type » performant.  D’où les victoires à la Pyrrhus de Goliath face au lutin David. C’est vaincre, sans convaincre. Les limites de Cissé s’expliquent-elles par l’abondance de l’offre, avec des joueurs talentueux, qui font la fierté du continent africain sur les pelouses des plus grands championnats au monde ?

Qu’est-ce qui a bien dû créer cet électrochoc dans la tête de Cissé, qui avoue ainsi ses carences ? L’a-t-on pris dans un coin ?

Juin 2019, nous y sommes presque et le sélectionneur de l’équipe nationale  est tenu de créer la « qualité du jeu » qui sied à l’enjeu de cette Coupe d’Afrique des Nations, où il va falloir vaincre le signe indien.