NETTALI.COM - Le député Abdoulaye Wilane a dénoncé sans détour les interdictions de sortie du territoire nationale sans décision de justice.

Le porte-parole du Parti socialiste a voté oui concernant le projet de loi n°03/2024 relatif à la Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui a réuni ce lundi les parlementaires. "Je voterai cette loi parce que je suis convaincu c'est venu à son heure. C'est d’utilité ça permet de replacer le Sénégal dans son rang au niveau africain et mondial " a t-il soutenu.

Toutefois le parlementaire n'a pas manqué de cracher des vérités surtout sur l'interdiction des sorties du territoire nationale aux dignitaires de de l'ancien régime comme ce fut le cas de Abdoulaye Saydou Sow .

"J’accorde toujours aux personnes une présomption d’innocence et un préjugé favorable . Mme Amsatou Sow Sidibé a consacré toute sa vie aux combats pour les droits humains, pour la justice, pour la promotion et l’égalité des citoyens ne peut as être suspectée", peste l'ancien maire de Kaffrine .

S'adressant au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, il lance : " je ne suis pas pour l'impunité, je suis pour l’imputabilité, je suis pour la redevabilité,  la transparence mais je ne veux pas que les erreurs que d’anciens régimes ont commis vous rattrapent ou soient commis par le régime actuel, tant adulé, par tous les démocratiques sincères. Vous vous en souvenez , nous avons salué, nous avons rendu un hommage et nous vous avons considéré comme un homme qui est justement à sa place. A travers vous, nous avons tenu à rendre hommage aux magistrats du Sénégal. Nous avons même en attendant une Dpg ou un Dob, ou une Lfr commencé à plaider pour un accroissement, l'augmentation des ressources allouées à votre ministère" .

Aussi a t-il plaidé pour que les magistrats et tous les acteurs de la justice soient mis dans des conditions idoines pour travailler. "Ils doivent même être mis en sécurité avant et après leur service. Parce c'est ça la République. La République ce sont des symboles , elle est d'élégance toute faite" prône le parlementaire avant d'arguer : "Il ne faut pas que cette commission que nous avons adoptée et qui est consolidante, valorisante ne soit pas dépourvue de moyens pour ses ambitions.Je voudrais dire que c’est ça l’Etat de droit. L'état est impersonnel. Les hommes passent les institutions demeurent. C'est pourquoi quand on veut dissoudre une institution, il ne faut pas avoir le nez sur le bidon ou sur le calendrier électoral" .