NETTALI.COM - Restons sur le communiqué du F 24 pour dire que, sur un autre registre, le F24 a souligné l’indignation collective notée à "la suite des révélations faites dans plusieurs supports médiatiques à l’occasion du déplacement du Premier ministre Amadou Bâ à Paris. Au-delà des dépenses somptuaires dans un contexte de baisse drastique du pouvoir d’achat des Sénégalais, il est déploré ce qui apparaît comme une onction de la France au candidat de la continuité en campagne électorale déguisée. A ce propos, F24 note que le silence de la France et de l’Occident face à la dégradation continue de l’état de la démocratie et des libertés publiques (mémorandum du F24) sonne de plus en plus comme une complicité inacceptable dans un pays où la stabilité et la paix sont fortement menacées”.

Ainsi, "pour la préservation de l’exception sénégalaise, F24 invite les juges à refuser d’être des fonctionnaires aux ordres et à dire le droit, en faisant droit au citoyen Ousmane Sonko de participer à l’élection présidentielle de 2024. Son élimination consacrerait, au regard de nombreux observateurs, le triomphe de la volonté du président Macky Sall d’écarter, pour la troisième fois consécutive, un adversaire politique. La non-participation du candidat qui incarne l’espoir de plusieurs centaines de milliers de citoyens accentuera la désespérance, exacerbera la conflictualité dans le champ social et pourrait entraîner des troubles pré-ou-post électoraux aux conséquences imprévisibles”.
Dans ce sens, "F24 demande aux citoyens de retirer leur carte d’électeur et de ne ménager aucun effort pour réclamer et obtenir une élection présidentielle inclusive et sincère, transparente et apaisée en février 2024. F24 invite les citoyens à rester vigilants et mobilisés dans l’unité pour défendre les acquis démocratiques et préserver la paix et la cohésion ethnico-religieuse dans notre cher pays".
F 24 a aussi, dans la foulée, évoqué le cas de Fadilou Keïté. "Il faut malheureusement constater que retours de parquet et détentions préventives de longue durée (Fadilou Keita 12 mois sans jugement) sont les formes privilégiées de la persécution des voix dissidentes au Sénégal depuis plusieurs mois. Trop, c’est trop ! F24 exige la libération immédiate des prisonniers politiques et rappelle solennellement aux autorités poli- tiques et judiciaires la nécessité de prendre les dispositions pour per- mettre à tous les citoyens, encore dans les geôles en février 2024, d’exercer leur droit inaliénable de participer au choix du futur président de la République, de voter comme tous les autres Sénégalais", demande le mouvement.