NETTALI.COM - Qu’est ce qui a conduit Mouhamed Boun Abdallah Dione, celui qui était jusqu'ici considéré comme "le candidat du cœur" du président Sall, ce "fidèle d’entre les fidèles de Macky Sall" au point même d’être considéré comme son "talibé", à déclarer sa candidature ? C’est la question qu'a posé Maimouna Ndour Faye qui considère cet acte "comme une déchirure", au journaliste Cheikh Yérim Seck, son invité à l'émission "L'invité de MNF", le vendredi 29 septembre sur la 7 TV.

"Ce qu’ils se sont dit est compliqué et il semble bien qu’il y a eu un gros différend", a répondu ce dernier qui considère que ce qu’on lui rapporté comme échanges, est "grave" puisque "c’était chaud entre eux".

"Y’a t-il eu une affaire de promesse non tenue entre Macky Sall et Boun Abdallah Dione ? ", s'est aussi demandé le journaliste qui ajoute une autre interrogation à savoir "s’il n'y aurait pas eu des choses qu’ils se sont dites et au bout des promesses qui n’auraient pas été tenues".

Il y a en effet selon cheikh Yérim Seck, le principe d'une action-réaction parce qu’il arrive que des personnes réagissent parce qu’on leur a cause du tort, précisant que l'ancien PM a répondu au coup.

"Il n’y a pas de fumée sans feu", estime l'analyste qui informe que de "ce qu'il a entendu, qu'ils se sont dit", il ne peut pas y croire."

Le journaliste comprend toutefois ce  qui s'est passé entre eux, puisqu’il  estime que "les enjeux de pouvoir sont violents" et Macky Sall l’apprend à ses dépens.

Cheikh Yérim Seck juge toutefois que M. Dione aurait eu plus de chance à l'élection si Macky Sall l’avait choisi.

"Dans un monde normal, Boun Dione est un candidat sérieux. Il a de l’expérience et il fut un excellent premier ministre. Il règle beaucoup de choses en douceur. Tous les remous qu’il y a eu dans la gouvernance, c’est après  son départ de la primature. Il a eu à régler des  affaires de syndicats, d’étudiants et même de media", conclut le journaliste.