NETTALI.COM - Le Secrétaire général (Sg) du Groupe de recherche et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), Ababacar Fall demande la liberté provisoire pour le maire de Ziguinchor.

Le secrétaire général du Groupe de recherche et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), Ababacar sollicite la liberté provisoire pour Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor. Qui, arrêté et inculpé pour, entre autres chefs, appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l'État est en détention depuis le 31 juillet dernier.

"Ousmane Sonko est présumé innocent dans le cadre de l’affaire pour laquelle il a été arrêté. Il faut donc lui accorder une liberté provisoire et ensuite voir comment trouver une solution qui puisse préserver la stabilité du pays", a déclaré l’expert électoral devant le Jury du dimanche (JDD) où il a été invité.

Poursuivant, il a rappelé que le leader de l’ex parti Pastef, est un homme politique charismatique qui joue un rôle central sur l’échiquier politique.
"Je pense qu’il est toujours éligible parce qu’il n’a pas été condamné définitivement. Donc, cette liberté provisoire peut garantir sa participation à la prochaine présidentielle", souligne-t-il.

Par ailleurs, l’invité du JDD a commenté le rapport du Fonds monétaire international (Fmi) sur les événements de juin. Lesquels, selon l’Institution internationale, ont conduit une révision relative à la baisse des prévisions de croissance du PIB de 5,3% à 4,1%. De l’avis de Ababacar Fall, cette prévision n’est pas surprenante. Car, rappelle-t-il pour le regretter : "entre 2021 et maintenant il y a eu beaucoup de manifestations qui ont tourné à l’émeute avec des saccages de biens publics ou privés". Pire, ajoute avec désolation : "des entreprises sont obligées de fermer pendant 2 jours à chaque fois que le leader de l’ex Pastef est convoqué. Des établissements scolaires fermés entre autres. Cela a dû avoir des impacts sur l’économie".

Cependant, il pense que tout le monde est responsable dans la mesure où on avait tous vu cette situation à venir et rien a été fait pour l’arrêter.
"Depuis le début, la société civile n’a cessé d’alerter, d’appeler les différents acteurs à la responsabilité, à des discussions franches afin de trouver des solutions à ces contradictions mais ils ont été sans succès", a-t-il déploré.