NETTALI.COM - Alors que le Président Macky Sall doit prononcer un discours très attendu ce lundi 3 juillet, son principal opposant s'est adressé aux Sénégalais le dimanche 2 juillet. Ousmane Sonko met en garde le chef de l'Etat contre l'utilisation de la force face à "une population déterminée". 

Le leader de Pastef s'adresse une nouvelle fois aux Sénégalais en moins d'une semaine. Ousmane Sonko a fait, dimanche, une longue déclaration où il a abordé plusieurs questions d'actualité. Une sortie qui intervient à la veille de celle très attendue du président de la République. Macky Sall doit en effet dire à ses compatriotes s'il veut briguer ou non un troisième mandat. Mais le président de Pastef le met déjà en garde contre l'utilisation de la force.

Réagissant à la dernière sortie du président de la République qui a invité les maires membres de son camp à prendre toutes les dispositions pour se protéger et protéger leurs localités contre les "casseurs"; Ousmane Sonko a averti : "Macky Sall se trompe s'il pense que l'intimidation et la violence peuvent arrêter ou dissuader ce pays déterminé à terminer son combat." Et de rappeler : "Dans toute leur histoire, les Sénégalais ont toujours refusé la soumission à l'oppresseur." "A ces maires que Macky Sall tente de manipuler, sachez que vous resterez seuls avec vos problèmes si vous les suivez dans ses manigances. Vous ferez face à vos populations, à la jeunesse si vous décidez de rouler pour un pouvoir finissant. Vous n'êtes pas élus par un gouvernement mais par vos populations qui ont tourné le dos à ce régime", a ajouté le leader de Pastef.

"Le combat n'est ni le mien ni celui de Pastef. Il s'agit du combat du peuple sénégalais qui a compris qu'il est l'heure de résister pour sauver le pays. Le peuple peut être fier de lui pour son engagement et sa détermination face à ce régime", a par ailleurs souligné Ousmane Sonko.

Parlant de la présidentielle de 2024, le maire de Ziguinchor a ainsi révélé que "la communauté internationale a fait savoir à Macky Sall qu'il n'a pas droit à une troisième candidature, conformément à la Constitution".

"Devant le monde entier, son envoyée spéciale (Me Aïssata Tall Sall, ndlr) a été récemment ridiculisée pour ses mensonges. Il est aujourd'hui impossible de leurrer l'opinion internationale", dit-il.