NETTALI.COM - Ousmane Sonko a accordé un entretien exclusif à Walfadji ce vendredi. Il a expliqué qu’il est conscient que quand l’Etat veut arrêter quelqu’un, il a les moyens de le faire, mais ce sont les conséquences de cette arrestation qui sont difficilement maitrisables. En tout cas, dit-il, il ne va pas faciliter la tâche à Macky Sall et que s’il veut l’arrêter, il faudrait qu’il se salisse les mains, lui-même.

"Quand l’Etat veut arrêter un de ses citoyens, j’estime qu’il sera très difficile qu’il ne puisse pas le faire. Il a les moyens de le faire. Maintenant, la question est de savoir une fois qu’il l’arrête, quelles en seront les conséquences et comment gérer ces conséquences ? Là est la question. Mon arrestation, je ne la lui faciliterai pas. Parce que c’est injuste et j’ai suffisamment subi d’injustices. (…)", soutient Ousmane Sonko.

"Si Macky veut arrêter Ousmane Sonko qu’il essaie. Je ne fuis pas, je suis dans le pays, je suis dans ma maison. Qu’il mette en branle toute son armada pour venir arrêter Ousmane Sonko. Tous les sénégalais verront d’eux-mêmes. Et que chacun prenne ses responsabilités. En tout cas, nous, nous ne voulons que la paix", avertit-il.

Ousmane Sonko soutient qu’il n’acceptera plus certaines choses. Le leader de Pastef qui a accordé un entretien à Walf Tv, a expliqué pourquoi il s’est retiré à Ziguinchor et a manqué la première audience du procès qui l’oppose à Adji Sarr : "Je n’accepterai plus qu’on barricade ma demeure, qu’on agresse ma famille, qu’on agresse ma personne et qu’on s’attaque à mes avocats. En plein dossier, on attaque ma défense, mes avocats  qui sont  envoyés en conseil de discipline alors que d’autres ont fait plus grave et n’ont pas été inquiétés. Mes avocats étrangers sont refoulés alors que leur avocat est venu de l’étranger sans avoir été refoulé. Cela montre que ce n’est plus un procès. Parce qu’on crée le déséquilibre dans le procès."

Ousmane Sonko soutient que si ces points sont satisfaits, il reviendrait à Dakar pour prendre part au procès : "Le jour où ils me donneront la garantie qu’à mon retour à Dakar ce qui s’est produit ne se reproduira plus, demain je prendrai l’avion et mardi je viendrai au Tribunal", dit-il, même s’il ajoute que même s’il était jugé par contumace, cela ne veut pas dire culpabilité.

"Ce n’est pas parce que tu juges par contumace qu’il y a forcément culpabilité. Parce que les éléments du dossier sont là et le juge peut les consulter avant de prendre une décision", dit-il.