NETTALI.COM- Le collectif des organisations de la société (Cosce) est pour l’apaisement du climat sociopolitique du pays.  Favorable à un dialogue inclusif, ledit collectif a énuméré une kyrielle de recommandations pour un processus électoral sans anicroches.  

Le climat politique sénégalais est délétère. La tension est vive entre l’opposition et la mouvance présidentielle. Un constat qui pousse certains à prédire des lendemains incertains pour le Sénégal à moins d’un an de l’élection présidentielle. On ne sait pas si le président de la République sortant va s’y présenter ou non.

Cependant, pour que ces joutes électorales se déroulent dans les conditions les meilleurs, le collectif des organisations de la société (Cosce) veut des rencontres entre tous les acteurs pour essayer de trouver un consensus sur le processus électoral.

Estimant que le succès d’un processus électoral est conditionné par le caractère équitable du procédé ayant permis de définir les règles du jeu électoral, le Cosce estime ainsi qu’« un dialogue politique inclusif à tous les niveaux est alors essentiel pour la stabilité des processus électoraux ».

Profitant de leur face à face avec la presse, les organisations regroupant le Cosce à savoir l’Ong 3D, la Raddho, la Lsdh, le Forum du justiciable, entre autres, ont fait part aux acteurs politiques des recommandations prioritaires formulées en prévision du scrutin présidentiel de février 2024. Lesquelles recommandations pourraient éventuellement servir de base à la concertation envisagée.

La prise d’initiatives par le Chef de l’État en vue d’un apaisement du climat politique, suivie de la modification des articles L.29 et L.30 du code électoral de manière à abroger la déchéance électorale automatique font partie des recommandations.

Ces organisations de la société civile recommandent à l’Etat d’assurer la traçabilité des cartes d’électeur de manière à localiser celles qui ne sont pas distribuées.

En outre, elles estiment qu’il faut procéder au découplage de la carte nationale d’identité (CNI) et de la carte d’électeur et envisager la possibilité de voter sur présentation de la CNI tout en facilitant l’accès aux informations électorales.

La réforme du système du parrainage électoral fait partie de la série de recommandations formulées par les acteurs de la société civile. Qui, poursuivant, ont demandé l’instauration d’un système d’enregistrement et de contrôle simultané des parrainages et la mise en place une commission de réception, d’enregistrement et de contrôle des parrainages qui délivre un quitus et possibilité d’ouvrir un contentieux auprès du Conseil Constitutionnel.

Mieux, ils demandent aussi à l’Etat de garantir l’accès des partis politiques au fichier électoral par la prise du décret prévu à l’article L.49 du Code électoral, mettre en œuvre les points de consensus actés par la commission du dialogue et les pertinentes recommandations des experts de la CENA, et de veiller au renouvellement du mandat des membres de la CENA .