NETTALI.NET - Mame Mbaye Niang voulait une deuxième mi-temps, il l'aura. Et très vite. L'affaire qui l'oppose à Ousmane Sonko sera rejugée dès lundi prochain par la Cour d'appel de Dakar.

C'est ce qu'on appel du "fast-tract". Jugé et condamné pour diffamation le 30 mars derniers, Ousmane Sonko sera rejugé le 17 avril prochain, c'est-à-dire lundi prochain. Ainsi en a décidé la Cour d'appel de Dakar. Elle donne ainsi suite à l'appel introduit par la partie civile, mais aussi par le procureur. En première instance, le leader de Pastef-Les Patriotes avait été condamné à deux mois de prison avec sursis. Il devait aussi verser 200 millions de francs Cfa à Mame Mbaye Niang en guise de dommages et intérêts.

Dans un premier temps, le plaignant avait crié sa joie d'être "blanchi" par le tribunal dans l'affaire Prodac où il est accusé d'avoir dilapidé des milliards de francs Cfa. Il reviendra, par la suite, à la charge pour réclamer "une deuxième mi-temps". D'où l'appel introduit dans ce sens.

Il faut signaler qu'en première instance, Ousmane Sonko n'était pas présent à l'audience. D'ailleurs, les avocats de la défense n'avaient même pas plaidé. Ils avaient quitté l’audience avant le verdict. Selon Me Larissou Saïd, il ne s’agissait pas d’un boycott. "C’est un dialogue de sourds judiciaires. Nous avons demandé une concertation de 30 minutes entre avocats de la défense. Cela nous a été refusé. On a préféré quitter la salle pour ne pas entraver le déroulement du procès. Ce n’est pas un boycott", avait-il déclaré.

Les partisans d'Ousmane Sonko craignent que cette affaire de diffamation soit utilisée pour écarter leur leader de la présidentielle de 2024. Ils étaient, d'ailleurs, soulagés de constater que le verdict prononcé en première instance permettait au maire de Ziguinchor de garder tous ses droits civiques et civils. Le prévenu avait en effet été relaxé des faits d’injures et de faux en écritures publiques. À noter que le parquet avait requis à son encontre 2 ans dont 1 an ferme pour diffamation, 2 ans dont 1 an ferme pour faux en écritures publiques et 3 mois ferme pour injures.