NETTALI.COM - L'affaire de l'amnistie tantôt évoquée au cours d'un conseil des ministres, s'est invitée ce dimanche 12 mars,  à l'émission "Objection" sur Sud Fm. Et le ministre de la Justice qui a été interrogé sur le sujet a fait un commentaire pour le moins bizarre.

"Le problème de l'amnistie, souligne-t-il, c'est que parfois, il est difficile d'amnistier des personnes. On ne peut pas dire qu'on amnistie Jean et Paul. Souvent, c'est des faits qu'on amnistie. Et donc, la démarche qui a été privilégiée, c'est que le projet de loi d'amnistie vise des faits. En l'occurrence, dans le premier cas (Karim Wade), c'était le délit d'enrichissement illicite commis de telle période à telle période. Et dans le deuxième cas (Khalifa Sall), c'est des faits de détournement de deniers publics, de blanchiment qui sont visés. Ces faits sont dans la loi d'amnistie et cette loi concerne au principal ces deux personnes”, a fait savoir le garde des sceaux.

Avant d'ajouter  : "J'espère qu'eux-mêmes sont intéressés par l'amnistie. Je crois savoir que l'un serait intéressé par l'amnistie. Je pense, même si je ne l’ai pas entendu le manifester, parce qu'il faut aussi une manifestation d'intérêt. Et l'autre, je sais qu'il a dit 'je ne suis pas intéressé par l'amnistie’. Le dossier est en tout cas entre les mains du chef de l'État"

Porte-parole du leader de Taxawu Sénégal, Khalifa Sall, Moussa Taye n'a pas perdu du temps pour répondre au ministre de la justice garde des sceaux : "Une loi, par définition, a une portée générale et un caractère impersonnel. On ne légifère ni pour quelqu’un, ni contre quelqu’un. D’ailleurs, la loi d’amnistie vise des faits et non des personnes. Pourquoi donc parler de ‘manifestation d’intérêt’. ? Cela montre simplement qu’on veut semer le doute dans l’opinion publique. Et pour cela, vous n’hésitez point à dire une contre-vérité. C’est vraiment dommage pour un éminent juriste.", a riposté Moussa Taye