NETTALI.COM- Élu député à l'issue des élections législatives du 31 juillet 2022, Guy Marius Sagna a fait face à la presse ce mercredi. Le nouveau parlementaire a rendu un hommage au peuple tout en revenant sur la lourde mission qui attend la 14ème législature.

Si certains députés tiennent à leur titre d'"honorable", tel n'est pas le cas de Guy Marius Sagna. L'activiste élu nouvellement ne veut pas s'en accommoder. "Je vous épargne le terme Honorable. Appelez moi "sourgueu" ( serviteur) ou " Mbindane" (domestique). Nous sommes vos sougueu et mbindane", a-t-il dit aux journalistes ce mercredi 17 août 2022.

Outre les titres, Guy Marius Sagna n'est pas également emballé par les messages de félicitations qu'il reçoit depuis son élection. Il estime que c'est le peuple qui le mérite pour s'être mobilisé et pour avoir voté. "Le peuple sénégalais qui, à travers son vote, a exprimé une volonté. Le peuple a dit aux femmes et aux hommes politiques de ce pays, il faut changer de cap. Nous ne voulons plus être dirigés comme nous l’avons été jusqu’à présent. Nous ne voulons plus de la gestion du président Macky Sall, caractérisée par les détournements des richesses du peuple sénégalais qui laissent ce peuple dans la misère, dans les difficultés pour avoir une éducation de qualité, dans les difficultés à la sécurité au chômage, à avoir un emploi pour vivre dignement", dit-il.
Compte tenu de cette volonté populaire, Guy Marius Sagna considère qu'il faut "féliciter ce peuple sénégalais parce qu'en réalité, c’est lui qui a gagné le 31 juillet en élisant ses députés. Les élus du peuple, moi particulièrement, n’avons pas besoin d’être félicités."

Mieux, à  son avis, " si félicitations, il doit y avoir, elles peuvent attendre jusqu'à fin du mandat de 5 ans.  Et c'est à l’aune du travail que ces élus, ces serviteurs du peuple feront qu’on devra juger, qu’on devra apprécier s’ils doivent être félicités ou pas."

Dans la même veine, le député est revenu sur la lourde tâche qui attend la 14ème législature. "Ce que le peuple sénégalais attend des nouveaux députés, c’est de faire résonner dans l’Assemblée nationale les revendications populaires, c’est d’informer le peuple sur la réalité de la gestion calamiteuse de l'argent du peuple. C’est de proposer des lois contre la souffrance sociale, des lois qui rétablissent la souveraineté nationale. C’est de s’opposer aux lois et politiques impopulaires. C’est de veiller au respect des droits individuels et collectifs des citoyens à promouvoir la solidarité panafricaine et internationaliste des peuples", dit Guy Marius Sagna.

Se prononçant sur la situation nationale, le député a soutenu qu'elle est caractérisée par un affrontement entre deux camps. " Le camp patriotique qui s’engage à rétablir la souveraineté nationale et mettre fin aux détournements des financements publics et le camp néocolonial au service du joug impérialiste et obsédé par la manne du pétrole et du gaz", décrit- il. Et de poursuivre: " ce camp néocolonial complote pour éliminer des adversaires politiques. Le camp patriotique qui lui fait face et auquel j’appartiens, est victorieux dans les locales et dans les législatives que nous considérons comme des étapes vers la victoire à la présidentielle de 2024 de notre candidat Ousmane Sonko."

Appel à une inscription massive sur les listes électorales pour 2024

Pour lui, "obtenir une telle victoire du camp patriotique ne sera pas facile et va demander un niveau d’organisation, de travail, de persuasion, de niveau de mobilisation et de résistance du peuple contre les coups fourrés du camp néocolonial libéral."

Dans cette perspective, Guy Marius Sagna a lancé un appel à la jeunesse en les invitant "à aller massivement chercher des cartes nationales d’identité pour pouvoir, le moment venu, s’inscrire tout aussi massivement sur les listes électorales et pouvoir balayer le régime en place."

Par ailleurs, le nouveau parlementaire a informé d'une visite au Mali. " Sur le Plan africain, après mon premier voyage au Mali effectué au mois de février dernier, je compte dans les jours à venir effectuer un deuxième voyage au Mali après l’installation de la 14ème législature pour soutenir la transition malienne et le peuple malien contre les sanctions de l’UEMOA-CEDEAO", annonce-t-il.