NETTALI.COM - Les sept (07) militaires retenus en otage, depuis le 24 janvier dernier, par Salif Sadio, l’un des chefs de guerre du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), seront remis aux émissaires de la CDEAO ce lundi, dans l’après-midi, selon des sources concordantes.

Sauf imprévu de dernières minutes, les sept (07) militaires sénégalais capturés, depuis le 24 janvier dernier par les hommes de Salif Sadio, vont humer l’air de la liberté ce lundi, dans l’après-midi. La Direction de l’information et des relations publiques de l’armée (DIRPA) avait annoncé, ce jour-là, la mort de deux soldats, un sous-officier et un militaire du rang, lors d’affrontements, avec des rebelles du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Deux autres militaires ont ensuite succombé à leurs blessures. L’accrochage avait eu lieu à la lisière de la frontière entre la Gambie et la région de Ziguinchor, dans le Nord Sindian. Selon toujours l’armée, ces affrontements sont survenus “dans le cadre d’une action de sécurisation et de lutte contre les trafics illicites, notamment contre l’exploitation criminelle du bois” en Casamance.

Les sept (07) militaires sénégalais faisaient partie des forces de l’Ecomig de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO) mises en place, après la crise politique survenue en Gambie, lors de la présidentielle de 2016. Crise qui faisait suite au refus de l’ex président Yaya Jammey de quitter le pouvoir, après sa défaite. Demain, en fin de matinée, ces otages militaires vont retrouver les siens, après trois (03) semaines de captivité. Ils seront remis aux autorités de la CEDEAO en Gambie. Il faut souligner qu’il y a quelque temps, Salif Sadio, le chef de guerre de la branche la plus radicale du MFDC, a exprimé sa volonté de les libérer. Dans ce sens, aussi, les démarches initiées par des émissaires gambiens et des représentants de la CEDEAO semblent avoir porté leurs fruits.

Rappelons enfin que Salif Sadio n’est pas à sa première prise d’otages notamment militaires. Il avait, en décembre 2011, capturé cinq (05) soldats, lors d’une attaque contre le cantonnement militaire de l’armée dans la localité de Kabeum dans la commune de Oulampane ; puis trois (03) autres à Affigniam, toujours lors d’une attaque, mais cette fois-ci contre la brigade de Gendarmerie de la localité avant de les libérer le 09 décembre 2012 à la frontière de la Gambie ; à la suite d’une médiation de la communauté catholique de Sant ’Egidio basée à Rome en Italie