NETTALI.COM - Marine Le Pen s'est livrée samedi soir à Reims devant ses militants sur les "épreuves" de sa vie, en concluant son discours sur une note très personnelle, exercice rare pour elle, après avoir surtout attaqué Emmanuel Macron.

"Je crois profondément que le tempérament, le parcours, la personnalité de celle que les Français choisiront sont déterminants" pour la présidentielle, a affirmé la candidate du Rassemblement national en relatant son enfance et son parcours devant un grand "M" bleu fluorescent.

Face à 4.000 militants, elle a évoqué son "père" et ancien président du FN (devenu RN), Jean-Marie Le Pen, qu'elle a exclu en 2015 du parti, "pris dans le tourbillon des engagements que je voyais trop rarement" et "une famille un peu particulière", marquée par "le combat politique", ainsi que la "violence politique" à l'école avec des "persécutions" qui lui font "honnir aujourd'hui toute idée de discrimination". "J'en mesure l'injustice, j'en connais la souffrance".

La candidate d'extrême droite a aussi parlé de l'attentat de 1976, quand elle avait 8 ans, qui a touché l'appartement familial de la Villa Poirier, dans le XVe arrondissement, où elle est "entrée brutalement dans le monde des adultes", ainsi que le "divorce ultramédiatisé" de ses parents.

"Elles vous instruisent ces épreuves", a-t-elle souligné, en revenant sur son parcours d'avocate et de mère de trois enfants "en un an", qu'elle a élevés seule "quelques années". "Le temps que je n'ai pas passé avec eux, je l'ai quand même dépensé pour eux".

"J’ai beaucoup appris, j’ai tâtonné, j’ai parfois échoué, je suis tombée" mais "je me suis toujours relevée", a-t-elle fait valoir, en se disant "prête" à la "fonction suprême", sans craindre "ni les trahisons, ni les embuscades, ni les manoeuvres".

(Avec AFP)