NETTALI.COM - Premier invité de la maison de la presse à Bafoussam, une initiative de l’ANPS (Association Nationale de la Presse Sportive) qui, à chaque événement sportif, invite les autorités et techniciens à une conférence de presse, Aliou Cissé a rencontré les journalistes sénégalais présents au Cameroun. Un face to face durant lequel, le sélectionneur national est revenu sur plusieurs points : les critiques, son avenir en équipe, le mental, le cas Ismaïla Sarr...

Son avenir en équipe nationale

"Je suis en pleine compétition. Quand vous êtes sélectionneur d’une équipe nationale comme le Sénégal, vous allez toujours voir des gens qui vous donneront des leçons, qui diront qu’ils connaissent mieux que vous votre métier. Vous allez voir toujours des gens qui vous diront si c’était eux ils feront autrement. Je suis libre, ça ne me dérange pas.

Mon avenir ne m’a jamais préoccupé, c’est plutôt ma passion. Ce football, je l’aime au plus profond de mon cœur. Partir ou ne pas partir ? Jamais je ne me suis levé le matin en pensant à cela. Je me suis toujours levé en donnant le maximum pour mon pays, pour l’équipe nationale et rendre fier les Sénégalais. C’est sur cela que je suis concentré. Je laisse les autres parler de mon avenir, le préparer. Seul Dieu a mon avenir.

Je suis quelqu’un qui aime son pays et qui a aussi une histoire avec l’équipe nationale. Je ne suis pas tombé dans la soupe comme  beaucoup pense on dit. Je suis dans cette équipe nationale depuis plus 1999, ma première convocation.  L’après-Can je n’y pense pas, je suis concentré sur le match Sénégal vs Cap-Vert. Le reste on verra après."

Le mental

"J’ai beaucoup écouté et entendu des gens développer sur l’aspect mental de nos joueurs. C’est quoi le mental ? Est ce qu’aujourd’hui moi je peux parler de mental, oui. Je peux parler de mental, mais je ne suis spécialisé en réalité dans ce domaine-là. Mais j’ai envie de dire que notre problème ne se situe pas là-bas parce que c’est justement le mental qui a fait de sorte qu’on soit encore là. C’est cette détermination qui a fait que nous sommes encore là. Un joueur peut douter mais ce doute là ne doit durer longtemps.

On a des joueurs de haut niveau qui ont l’habitude de jouer la Champions League, dans des clubs où il y a beaucoup d’attentes, des joueurs qui en sont à la 4ème CAN. On a le meilleur gardien du monde, on a le meilleur joueur d’Afrique, on a le meilleur défenseur et pour moi c’est parce qu’ils ont le mental pour être à ce niveau là. Maintenant discuter, échanger avec les garçons en aparté pour leur redonner confiance, pour les pousser à être de véritables compétiteurs, ça c’est important.

Toutefois, nous faisons beaucoup de choses en interne qu’on ne dira pas, mais un jour on vous montrera tout ce que nous sommes en train de faire sur ce plan mental pour aider nos joueurs à progresser.

Je le dis et le répète, en Afrique il faut être prêt pas seulement au football mais surtout sur le plan mental. Si on regarde ce qui se passe dans cette CAN, force est de reconnaitre que le football seulement ne suffit pas pour gagner les matchs. Il faudra une force mentale et beaucoup d’abnégation en plus de bien jouer."

Le retour imminent d'Ismaïla Sarr

"Les sensations du joueur sont importantes aussi, on lui parle et il se sent très bien",  rassure Cissé, qui faisait face à la presse sénégalaise ce matin.

"La seule chose que je vois, c’est ce qui est concret et ce qui est concret est que Ismaila Sarr a repris le ballon. Il se sent bien mentalement. Les mouvements qu’on est en train de voir à travers les vidéos, montrent que le garçon est en marge de progression au niveau de sa santé. Donc dans la logique, quand ils (médecins) nous disent qu’il va revenir dans quelques jours et qu’il est capable d’intégrer le groupe, je ne vois pas comment je pourrai douter de ça. Je ne suis pas médecin et je crois en ses médecins. On est optimiste de pouvoir l’ accueillir dans 5 jours ou plus."