NETTALI.COM- Amnesty, Raddho, la Ligue sénégalaise des droits humains sont montés au créneau pour dénoncer la situation au village de Pout Dagné où une partie de la population s'oppose à l'inhumation des griots.

L’affaire défraie la chronique. Elle fait l’objet de discussions ponctuées d’indignation. Il s’agit du refus d’inhumation noté cette semaine dans le village de Pout Dagné, dans la commune de Notto Diobass. Un acte qui fait réagir les organisations de défense des droits de l’homme. Ces dernières , à travers un communiqué conjoint, montent au créneau pour donner leur point de vue sur cette affaire sordide.

La Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), AfrikaJom Center et Amnesty International/Sénégal ont, à cet effet, décrié l’attitude du chef de village de la localité qui, dit-on, a refusé ‘’d’autoriser l’inhumation d’une personne du nom de Khady Faye, décédée le 25 décembre 2021, dans le cimetière du village, au motif que celle-ci appartiendrait à la caste des griots. "Ce même village avait défrayé la chronique en 2019, avec un fait similaire, resté sans conséquence de la part des autorités étatiques’’, rappelle-t-on. Ces organisations ont, dans la foulée, condamné ‘’fermement’’ cet acte, qu’elles jugent illégal, du chef de village de Pout Dagné et appellent par la même occasion les autorités étatiques compétentes à trouver, sans délai, une solution définitive à la situation qui prévaut dans ce village.

‘’Nos organisations rappellent que la Constitution du Sénégal et les traités internationaux de droits humains dont l’Etat du Sénégal est partie prenante posent le principe de l’égalité des citoyens en dignité et en droits, et interdisent la discrimination sous toutes ses formes. Elles exhortent les autorités religieuses du pays, musulmanes et chrétiennes, à continuer la sensibilisation en vue de l’éradication de la discrimination basée sur les castes et l’ascendance, qui est contraire aux préceptes prônés par ces religions et les lois de la République’’, indique le document.