NETTALI.COM - Imbroglio autour de l’inéligibilité de Barthélemy, en cas de confirmation de sa condamnation. Dans sa livraison de ce samedi 13 novembre, le quotidien Enquête n’exclut pas le pire scénario pour Dias-fils.

La possible exclusion de Barthélemy Dias, après le recalage de la liste de Bougane Guèye Dany de la coalition Guem Sa Bopp, croit savoir Enquête,  risque de fausser le jeu électoral dans la capitale et offrir une voie royale à “Monsieur Covid’’ Abdoulaye Diouf Sarr vers la mairie de Dakar. Dans cette bataille qui se profile, l’Etat du Sénégal semble afficher une certaine détermination. Ainsi, le ministre de la Justice, Malick Sall, a indiqué que si l’ancien député venait à mettre à exécution sa menace de ne plus répondre à la convocation de la 3e chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar, la justice irait jusqu’au bout. Le garde des Sceaux a tenu à préciser que même si le candidat de Yewwi Askan Wi à la mairie de Dakar ne défère pas à la convocation, la justice va faire son travail. “Le tribunal va statuer et rendre son verdict. C’est clair. Monsieur Dias est un citoyen comme tout le monde. La justice va faire son travail’’, a-t-il déclaré avant-hier en marge d’un atelier de travail.

De son côté, Me Khouraichi Ba, l’avocat de Barthélemy Dias, botte en touche, face à une éventuelle disqualification de son client, en vue des prochaines locales. “Barthélemy Dias n’est pas condamné pour meurtre, mais pour coups mortels, association de malfaiteurs. Il a été condamné à six mois ferme et sur le plan technique, il ne risque pas de perdre ses droits civiques et politiques. Sur ce, le procureur ne le demande pas et, dans le jugement en première instance, on n’a jamais fait mention de perdre ses droits civiques. Donc, dans un procès en appel, le maître des poursuites ne peut venir formuler une nouvelle demande’’, fait savoir la robe noire.

Pour sa part, Ndiaga Sylla, expert des questions électorales, considère que pour l’ancien responsable des jeunesses socialistes, cette éventualité ne serait pas à écarter, dans la mesure où le Code des collectivités territoriales prévoit de retirer des listes électorales une personne condamnée par la justice. “Tant que la condamnation n’est pas définitive, il peut être candidat. Il a franchi la première phase, en déposant sa candidature qui a été acceptée, mais le Code général des collectivités territoriales prévoit qu’un candidat déclaré inéligible jusqu’à la veille des élections, peut être retiré des listes. En outre, même s’il venait à être élu maire, si la justice le condamne dans certaines circonstances, il peut être déchu de son mandat de maire’’, déclare-t-il.