NETTALI.COM - 22 juin 2020 - 22 juin 2021. Cela fait un an jour pour jour, aujourd’hui mardi, que le député Alioune Souaré a déposé sur la table du Président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, une proposition de loi modifiant la loi 2002-30 du 24 décembre 2002 portant Code de la route, instituant le permis de conduire à points. Mais jusqu’ici, rien n’a bougé.

C’est le statu quo. La proposition de loi relative à l’instauration du permis à points, pourtant dans le circuit, est toujours bloquée quelque part dans les tiroirs de l’Assemblée nationale. Alors que le Président Moustapha Niasse, dans une lettre-réponse du 3 juillet 2020 au parlementaire Alioune Souaré, avait assuré que le document de proposition de loi sera traité conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. depuis, plus rien. Même si le mardi 16 février 2021, le Comité ad hoc mis en place par le Bureau de l’Assemblée nationale, en séance du jeudi 11 février 2012, a rencontré le député Alioune Souaré et l’a félicité pour l’initiative, tout en recommandant que la proposition de loi sur le permis à points soit déclarée recevable et transmise au président de la République. Mais pas une lueur d’espoir pour le député Souaré.

Alors si la loi sur le permis à points était passée à l’Assemblée, elle aurait contribué à réduire la recrudescence actuelle des accidents de la route qui prennent de plus en plus des proportions inquiétantes. Des accidents qui ne cessent de hanter le sommeil de la population, mettant ainsi en péril des vies humaines et anéantissant les efforts déployés par l’Etat concernant les réalisations de nouvelles infrastructures routières. Le permis de conduire à points, souligne le député, a l’avantage d’être instructif et permet de lutter efficacement contre l’indiscipline des automobilistes. II incite les conducteurs à prendre conscience de leurs propres infractions et à craindre le dépérissement de leurs permis de conduire. Ce qui cultive alors la pédagogie de la prudence et permet d’éviter des accidents provoquant inutilement des sanctions.

Dans une correspondance en date du 25 mai 2021 adressée au Président de l’Assemblée nationale, le député Alioune Souaré doute de l’aboutissement de sa proposition de loi qui, au delà de sa personne, «devrait être perçue comme une volonté commune des parlementaires de trouver une solution à la perte des vies humaines et traumatismes causés par les accidents de la route.»