NETTALI.COM – Le coronavirus a décidé de ne pas lâcher les humains dans sa course folle et planétaire. Il fait son bonhomme de chemin et ne manque pas de muter. Les partisans de Macky Sall, censés être exemplaires, ont eux relégué la pandémie au second plan et organisent sans la moindre gêne, des meetings tous azimuts. Pape Samba Mboup, allié de la dernière heure du Macky, a lui une approche différente du soutien à apporter au président Sall.

Il trouve les meetings « coûteux et sans impact » et plaide pour des « missions légères pour aller parler aux populations et remonter les inputs de chaque localité au président ». N’est-ce pas trop tard pour se soucier des besoins des populations ? Il aura au moins pointé du doigt un fait incompréhensible, ces meetings qui drainent du monde en exposant la vie des gens. Même ce cher Gaston Mbengue a rappelé à « Faram facce » sur la TFM, qu’« organiser des meetings ne règle rien. Cela ne fait pas avancer le pays.. » Sauf que paradoxe, il a organisé un combat de lutte, rassemblant des spectateurs venus d'horizons divers, sans le moindre respect des mesures barrières. Eh bien, quand on prêche pour sa paroisse…

C’est la nouvelle du variant britannique trouvé sur 14 patients sur un total de 335 échantillons analysés qui vient nous rappeler aux souvenirs du coronavirus. Une révélation qui a évidemment fait l’effet d’une bombe, comme cela avait été le cas le 2 mars 2020, lorsque le pays enregistrait son premier cas positif à la Covid-19. Ce qui place ainsi le Sénégal dans une nouvelle incertitude, avec une vitesse de propagation plus rapide qu’on prête à ce variant britannique. Repéré d’abord en Angleterre puis dans plusieurs pays européens, ce variant semble bien plus contagieux que la version « traditionnelle » du virus, notamment chez les mineurs.

« Pour le moment, nous ne savons pas jusqu’où sa virulence peut nous conduire, c’est-à-dire sur sa capacité à entraîner des formes graves de la maladie Covid-19. Mais des études ont montré qu’il est lié à un degré plus élevé de mortalité », a confié le professeur Massamba Diop. De l’avis du biologiste, un début de réponse a été publié le 28 décembre 2020 par l’Institut anglais de santé publique (PHE : Public Health England) sur la base d’une étude réalisée avec l’Imperial College de Londres, les universités de Birmingham et d’Édimbourg, et l’institut Wellcome Sanger. Il nous est revenu que ce variant causerait davantage d’hospitalisations et de décès. De quoi s’inquiéter surtout à un moment où les Sénégalais ne se préoccupent plus vraiment de la pandémie.

Et pour ne rien arranger, au moment où se déroule tranquillement la campagne de vaccination, l’information livrée par « L’Observateur » dans sa parution du vendredi 16 avril et selon laquelle les vaccins Sinopharm et AstraZeneca ont causé 3 décès ainsi qu’une cinquantaine de cas graves, doit avoir fini de décourager d’aucuns qui étaient déjà prêts à recevoir leur 1ère dose. Le journal a ainsi précisé que sur environ 400 000 injections, 53 cas d’hospitalisation dont 9 graves ont été enregistrés. Et entre autres constats, notés, ce sont de la fatigue, des maux de tête, douleurs musculaires et/ou articulaires, frissons, nausées diarrhées, sensibilité sur le site d’injection qui sont constatés sur des patients vaccinés. Des effets « indésirables et désagréables “.

Une info immédiatement démentie dans le bulletin quotidien du ministère de la Santé et de l’Action sociale. » Jusqu’à ce jour aucun décès n’a été lié ou imputé aux vaccins ni AstraZeneca, ni au Sonipharm, contrairement à ce qui a été annoncé par un quotidien de la place, notamment L’Observateur “, a répliqué le Directeur de la Prévention, le docteur Mamadou Ndiaye.

Une atmosphère sanitaire pas des plus rassurantes, surtout que depuis que le président Sall a desserré l’étau et sifflé la fin de l’état d’urgence, les Sénégalais ont comme rangé le coronavirus dans les tiroirs de l’Histoire. Espérons juste que ce variant britannique annoncé dans nos murs, ne vienne pas encore nous pourrir la vie.

Que penser de cette découverte qui fait davantage craindre pour la santé des populations ? Un bâtiment délabré, rempli de faux médicaments à Patte D’oie. Une nouvelle qui a évidemment choqué l’Ordre des pharmaciens qui dans la foulée, par la voix du Dr Amath Niang, a annoncé une plainte afin que les trafiquants soient sanctionnés. Mais, que dire des médicaments qui se vendent toujours dans la rue et au détail ? Au vu et au su de tout le monde en plus ? Le phénomène est-il moins choquant ? Toujours est-il que l’administration de la Douane dégage sa responsabilité relative à la saisie importante de produits pharmaceutiques. Elle a révélé que la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM) a délivré plusieurs autorisations d’importation de dispositifs médicaux à DAHAICO SARL, la société incriminée.

Il s’y ajoute que la vérification des opérations commerciales de ladite société a révélé que sur les trois dernières années, elle a importé des dispositifs et consommables médicaux sous le couvert de vingt-cinq (25) déclarations en douanes. « Il faut préciser qu’à l’état actuel de la règlementation, l’importation des matériels et dispositifs médicaux n’est en principe soumise à aucune autorisation préalable contrairement aux médicaments. Mais en cas de doute, la Douane demande toujours aux usagers de se rapprocher de la DPM pour disposer d’un document prouvant qu’elle est informée de l’importation et qu’elle peut effectuer tous les contrôles postérieurs », a souligné la Douane.

Cette dernière a ainsi précisé que les importations effectuées par la société DAHAICO SARL, à travers les bureaux de Douanes compétents, portant sur des dispositifs médicaux, ont été dument déclarés, (factures, déclarations en douanes, documents de transport, adresse exacte du destinataire) autorisés par la DPM. Il n’a été relevé aucun délit de contrebande.

Concernant les cartons de solutions glucosées, elle révèle que « l’importateur n’a pas produit un document attestant de leur importation régulière ». C’est pourquoi, renchérit la Douane « des investigations sont en cours pour déterminer leur origine et tracer le circuit qui les a acheminés au dépôt en question. D’ailleurs pour cesdites solutions, 500 cartons ont été saisis le 24 mars 2021 sur le même importateur et mis en dépôt d’office dans les locaux du Bureau des Douanes de Dakar Port Nord ».

Comment arriver à résoudre le problème de la violence au campus social de l’Université Cheikh Anta Diop ? C’est la grande question que se posait le Conseil restreint de l’Assemblée de l’université Cheikh Anta Diop (Ucad) qui a fini par demander sa fermeture totale, jusqu’à la mise en place d’un nouveau système de gestion de la codification. Une solution qui n’a pas agréé le Coud qui s’est purement et simplement déclaré incompétent.

Le Conseil ne s’en était pas arrêté là puisqu’il avait aussi décidé de la suspension de toutes les amicales d’étudiants jusqu’à « nouvel ordre » ainsi que la mise en place d’une commission chargée de réfléchir sur leur statut et de proposer un règlement intérieur avec la menace de traduire en conseil de discipline, tout étudiant responsable d’actes de violence.

Une résolution évidemment rejetée par les amicales puisque le Collectif de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar s’en est pris, jeudi 15 avril, au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Cheikh Oumar Hann et au Recteur Ahmadou Aly Mbaye en refusant « toutes velléités de fermeture du campus social et toutes tentatives de suspension des amicales de l’UCAD, entités qui constituent les derniers remparts contre les dérives de cette administration universitaire déboussolée et sans expérience ».

Il convient de souligner que cette demande exprimée par le conseil mercredi, fait suite aux événements qui se sont déroulés sur le campus dans la nuit du jeudi 25 au 26 mars 2021. Ce jour-là, deux associations estudiantines (Kekendo et Ndefleng) se sont affrontées suite à un choc de motos. Et selon l’Assemblée de l’Ucad, Ismaïla Gaoussou Diémé, l’étudiant qui a succombé à ses blessures le dimanche 11 avril, n’était plus inscrit à l’université depuis 2015.

De quoi s’interroger sur ce qui a bien pu arriver à nos étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop ? Jadis temple du savoir où s’affrontaient et s’entrechoquaient les idées qui bouillonnaient dans leurs têtes bien faites, le camp social et plus exactement l’Ucad, est devenu une sorte d’arène de gladiateurs où les muscles et les armes blanches semblent désormais régner en maîtres. Pire, il s’est mué en une sorte de lieu sans loi où logent des non étudiants entretenus aux frais du contribuable, sans oublier les business illicites qui s’y installent et le clientélisme politique qui gangrène l’espace, en en faisant une base arrière pour les partis.

Une décision de fermeture d’autant plus inopportune que le moment est très sensible. Ils sont frais dans les mémoires ces évènements pour risquer de perturber un calme aussi précaire. Mais heureusement qu'aux dernières nouvelles, des accords ont été  signés entre le Recteur, le Directeur du Coud et les représentants des étudiants, suite à une rencontre pour arrondir les angles. En effet, les parties, selon un communiqué de presse, ont convenu de la mise en place d’une plateforme numérique de codification basée essentiellement sur l’excellence et le mérite. Les étudiants seront désormais tenus de ne plus céder une chambre à une personne n’ayant pas le statut d’étudiant de l’UCAD ni à l’héberger, sous peine de sanction disciplinaire et d’exclusion du campus social.

Ils s’engagent en outre à accompagner le COUD dans le processus d’assainissement du campus social, à identifier et expulser toute personne n’ayant pas le statut d’étudiant de l’UCAD. Ils s’engagent aussi à combattre toute forme de violence, de port ou de possession d’armes au sein de l’espace universitaire. A les en croire, ils vont accompagner le COUD dans la mise en place d’un système d’identification et de contrôle des accès des résidences universitaires.

En contrepartie, le Recteur s’est engagé à soumettre au Conseil restreint de l’Assemblée de l’Université la demande des étudiants concernant la levée des suspensions de leurs amicales et la poursuite du processus de renouvellement des bureaux d’amicales.

Toujours et toujours des histoires de mandat et de candidature. Mais cette fois ci, cela se passe dans le monde du foot. Le 1er vice-président de la Caf, Me Augustin Senghor et actuel président de la fédération de foot, a confirmé mardi dernier, son intention de briguer un 4ème mandat. Une volonté qui s’est toutefois heurtée à celle de son 1er vice-président, Saër Seck qui a, à son tour annoncé sa candidature. Pour ce dernier, l’éthique voudrait que Senghor ne se présentât pas puisqu’il avait lui-même dit que son mandat obtenu en 2017, devait être le dernier. Le président de l’institut Diambars a en effet affirmé nourrir  le projet depuis des années, mais qu’à chaque fois qu’Augustin Senghor s’était présenté, il s’était retiré, considérant qu’ils étaient tous dans le même projet. Seck pense ainsi que c’est le moment ou jamais de déclarer sa candidature puisque dans quatre ans, il aura 72 ans, un âge auquel l’on ne peut plus briguer un poste électif. De quoi faire réfléchir l’avocat Senghor qui est depuis quelques temps 1er vice-président de la Caf. Que va-t-il chercher encore ?

Le temps passe et les politiciens toujours dans l’illégalité, ne semblent pas pressés de trouver une date pour organiser les élections locales. Le Comité restreint mis en place pour rapprocher la majorité et l’opposition, n’a pas pu concilier les positions, ce jeudi 15 avril. Si du côté de l’opposition, on s’arc-boute sur le mois de décembre 2021, la majorité opte pour le respect du calendrier des accords du Dialogue politique pour des élections au plus tard fin février 2022. Deux mois de différence ! Un véritable dialogue de sourds en tout cas s’est installé entre les parties ! En attendant, des élus locaux continuent toujours à diriger les collectivités depuis deux ans… Mais à y regarder de plus près, les mairies servent-elles vraiment à quelque chose aux populations ? En dehors de l’état civil, difficile en tout cas de trouver et de répondre.