NETTALI.COM- Le Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices) est devenu plus accueillant et convivial, grâce à une vaste opération de nettoiement initiée par son directeur général Salihou Keita. Ce site, qui a perdu plus de 800 millions cette année, en raison de la pandémie de la Covid-19, compte professionnaliser l’organisation des foires et diversifier ses activités.

Il y a un mois, soit trois mois après sa prise de fonction, le directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices), Salihou Keita, avait décliné une feuille de route pour le repositionnement stratégique du site sur l’échiquier de l'événementiel économique et culturel national et international. Il n’a pas traîné les pieds. Même si le Cices a été durement frappé par la pandémie de la Covid-19. En effet, elle a occasionné une perte de plus de 800 millions de francs CFA, selon Salihou Keita.

“Aujourd’hui, à cause de la pandémie de la Covid-19, le Cices a perdu plus de 800 millions de francs CFA. Nous sommes la seule structure de l’Etat qui est dans l’événementiel. Quand on dit événementiel, on organise des activités et on reçoit du monde. Et le rassemblement n’est pas permis en cette période. C’est pour cela que le Cices est frappé par cette pandémie. Mais l’autorité a compris. Nous allons vivre avec cette pandémie, en prenant toutes les dispositions sanitaires’’, confie le Dg.

Pour les éditions à venir, il assure que tout sera fait de façon professionnelle, sans omettre le secteur informel. “Nous allons vers une foire de transition, une foire professionnelle. J’écoute le grand public qui dit que la foire est devenue ‘Sandaga bis’. Mais nous allons corriger ce "Sandaga bis". Il s’agit de rassurer les populations et leur demander de venir, parce que ce n’est plus comme avant. Nous allons rompre avec le passé, mais les marchands ambulants, ceux de Sandaga qui viennent, on ne va pas les écarter. Ils font partie de la société. Nous allons les accompagner. Ils feront partie de la foire, mais de façon organisée. On va vers une foire professionnelle où il n’y aura pas de folklore, pas d’animation’’, dit-il.

Car, selon M. Keita, l’informel fait partie du décor de notre économie. “L’économie sénégalaise est portée à hauteur de 97 % par le secteur informel. C’est pour cela que dans le cadre de la diversification de nos activités, nous allons organiser des foires, chaque année, pour le secteur informel qu’on va aider à formaliser ses activités’’, annonce-t-il.

En attendant, cette volonté de booster le taux de fréquentation et le taux d’occupation du Cices l’a poussé à organiser, ce samedi, une journée de nettoiement et de désencombrement du Centre international d’échanges de Dakar (CIED).

Chaque année, la Foire internationale de Dakar (Fidak) se tient au mois de décembre, au Cices. Mais l’édition 2020 est reportée jusqu’à l’année prochaine, au mois de mars (du 25 au 8 avril 2021), à cause de la pandémie de la Covid-19