NETTALI. COM- Si l'État a très bien géré la pandémie de la Covid-19 au début, présentement il est en train de perdre le contrôle. C'est l'analyse de Boubacar Camara, président fondateur honoraire du parti pour la Construction et la solidarité. Le membre de la coalition Jotna invite à une évaluation consensuelle.

Boubacar Camara, au sujet de la progression de la pandémie du Coronavirus qui a révélé de façon très claire la vulnérabilité de nos économies et les faiblesses de notre système global, craint qu'une page noire s'ouvre avec les décès, la stigmatisation et le manque de confiance. Il pense que c'est cette phase noire qu’il a fallu gérer, d'autant plus qu'à son avis, " au début, la pandémie a été très bien gérée avec une très grande mobilisation et des mesures". Cependant, se désole le président fondateur honoraire du Parti pour la construction et la solidarité, " ce qui s’est passé et qui est étonnant, c’est qu’à partir du 11 mai, il y a un changement de stratégie incompréhensible de la part du gouvernement. On a l’impression que le gouvernement a complètement changé de stratégie en disant allons vers l’immunité collective. Il y a une progression de la maladie". Soulignant que " la chaine de contamination est en train de se développer", l'invité de l'émission " Jury du dimanche " de Iradio pense qu'il faut que le gouvernement " prenne ses responsabilités, fasse une évaluation et reprenne les choses en main". Car, pour lui, " le Gouvernement est en train de perdre le contrôle de cette pandémie et les conséquences peuvent être extrêmement graves".
Poursuivant, Boubacar Camara ajoute : " la page blanche sur laquelle il faut écrire ce redressement, c’est cela que le Gouvernement tarde à remplir. Ils nous promettent un plan de relance qui ne vient pas".
Comme solution, il préconise l’évaluation consensuelle de la pandémie. "On verra en fonction des cas communautaires, leur disposition géographique, quelle position prendre pour briser la chaîne de la contamination. Cette évaluation doit se faire rapidement. Il faut absolument que toutes les forces vives de la nation puissent participer à cette évaluation et que cela soit fait sur des bases scientifiques, sans position hasardeuse", explique-t-il. Et d'ajouter: " je pense qu’il ne faut pas continuer à verser des larmes sur le souvenir douloureux de cette pandémie. Cela ne sert pas à grand-chose" .