NETTALI. COM- L ’Etat et le Syndicat des travailleurs de la Justice doivent reprendre les négociations pour mettre fin à la grève.  L'invite est faite par des organisations de défense des droits de l'homme préoccupées par ce mouvement d'humeur qui dure depuis bientôt un mois.

Dans un communiqué conjoint, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) et Amnesty international Sénégal se disent  préoccupées par la grève observée par les travailleurs de la justice depuis le 15 juin 2020 et qui a entraîné la paralysie de fait de toutes les juridictions du pays. Selon elles, cette grève a de graves conséquences sur le droit des citoyens à un service public de la justice continu et de qualité. " Les droits des personnes privées de liberté sont particulièrement affectés par cette grève", affirment Sadikh Niass, Assane Dioma Ndiaye et  Seydi Gassama.

C'est pourquoi, ils exhortent l’Etat du Sénégal à " reprendre sans condition le dialogue avec le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust), pour trouver une solution à leurs revendications légitimes".

Les militants des droits de l'homme invitent également l'État à "respecter les engagements pris lors des négociations avec les syndicats des travailleurs pour éviter les grèves récurrentes que connaissent tous les secteurs de la fonction publique et qui ont de graves incidences sur les droits humains".

Le Sytjust est en grève depuis le 15 juin dernier. Les travailleurs demandent en vain au ministre de la Justice depuis 14 mois la mise en œuvre du protocole d’accord du 17 octobre 2018 ; la publication au Journal officiel des décrets n° 2018 - 2259, n° 2018 -2260, n° 2019 - 2261 du 14 mars 2018, l'organisation des formations au CFJ pour les reclassements des différents agents dans des hiérarchies supérieures en vertu des dispositions transitoires du décret n° 2019 - 413 du 30 janvier 2019 et du décret n° 2019 - 575 du 5 février 2019.