NETTALI.COM- Poursuivi pour rébellion, outrage et appel à un attroupement armé non suivi d’effet, Assane Diouf a comparu, ce vendredi 15 janvier 2021, à la barre du tribunal correctionnel de Dakar. Le prévenu, devant le prétoire, a, partiellement, plaidé non coupable et a promis de ne plus insulter. Le parquet a requis 2 ans dont 8 mois ferme. Le verdict sera rendu le 28 janvier prochain. 

Devant le prétoire, Assane Diouf a présenté ses excuses par rapport aux insultes qu’il profère durant ses live sur Facekook. Toutefois, il a endossé la paternité de tous les autres propos. « D’ailleurs, je n’ai fait que répliquer à leurs insultes qui sont pires car ils m’ont traité de terroriste. Moustapha Cissé Lô et Aliou Demboury Sow ont fait la même chose que moi mais ils ne sont pas inquiétés. C’est cette injustice qui me révolte et qui me pousse à faire des lives », a déclaré Assane Diouf.

A la question du président de savoir s’il pense que les insultes qu’il profère à longueur de journée à l’endroit des autorités étatiques peuvent régler quelque chose, le prévenu de rétorquer : « Je sais que les insultes ne résolvent rien. Mais, nous sommes dirigés par des personnes qui ne respectent pas leurs engagements. Si j’avais la chance d’être écouté comme vous le faites, j’aurais changé de méthode. Malheureusement on m’a imposé un rapport de force », a déploré Assane Diouf qui, a révélé qu’il ne voudrait pas que ces derniers se comportent comme lui, c’est à dire qu'ils passent leurs temps à insulter.

Cependant, il pense que le comportement qu’il a est la seule alternative pour se faire entendre. « Je n’en suis pas fier », avoue-t-il. « Est-ce que vous allez cesser les insultes ?», lui demande encore le président Magatte Diop.

La réponse de Assane Diouf ne se fait pas attendre. Très catégorique, il dit : « pour vous dire vrai, tant qu’il y aura provocation, il y aura bagarre. Et la bagarre commence toujours par des insultes ». Il poursuit en essayant de rassurer, tout de même. « Je vous promets de ne plus insulter ».

Malgré son mea culpa, le parquet a requis 2 ans dont 8 mois ferme contre lui.

Le juge de la Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande instance de Dakar a mis l'affaire en délibéré jusqu'au 28 janvier prochain.