NETTALI. COM- L'on en sait un peu sur l'affaire Cheikh Yérim Seck. Dans sa livraison de ce jour, « Libération », est revenu sur l'audition du journaliste, poursuivi pour diffusion de fausses nouvelles, diffamation et outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions.

Lors de son interrogatoire, Cheikh Yérim Seck, renseigne le journal, a commencé par s’offusquer du fait d’avoir été convoqué pour ce qu’il a dit concernant l’affaire Batiplus. Il déclare avoir dit des choses intéressantes lors de cette émission. « Je suis surpris qu’on m’entende sur l’argent volé par les Farès », a déclaré le journaliste. Ce dernier, de suite, a confirmé le montant de 4 milliards de francs CFA avancé sur 7TV avant de renvoyer les gendarmes à son émission lorsque ceux-ci lui ont demandé les identités des autorités qui seraient intervenues auprès de la Section de Recherches, comme il l’avait affirmé.

Le journaliste a ajouté, sur interpellation, qu’il aurait des preuves mais, que son métier lui interdit de dévoiler ses sources. Avant d’enchainer sur une série de questions : « Pourquoi Christian Samra se promène librement pendant que moi je suis convoqué ? Pourquoi en 2020 la gendarmerie convoque des journalistes pendant que la famille Farès reste paisiblement impunie ? ».

Il dénoncera aussi le fait d’avoir été, d’après lui, « menacé dans une radio par le ministre de la Justice ».

Interrogé à son tour, le chef d’escadron Abdou Mbengue, patron de la Section de recherches, a rejeté toutes les déclarations faites par le journaliste. Des déclarations qui lui ont fait mal. « Je suis choqué par les déclarations de Cheikh Yérim Seck », a-t-il mentionné, pour exprimer son indignation suite aux accusations du journaliste.

Poursuivant, informe Libération, il a présenté les procès-verbaux de la perquisition faite en présence d’Haidar Soufian et de Hassan Hashim qui les ont signés pour reconnaissance. Il a ajouté que les 650 millions de francs CFA saisis ont été remis à la Caisse de dépôts et consignations qui a délivré à la Section de recherches des bordereaux que le chef d’escadron a exhibés.

Mbengue s’est inscrit en faux concernant la présence à la Section de recherches d’une banquière qui serait venue les aider à compter l’argent. Selon lui, deux machines ont été requises auprès d’une banque et l’argent a été compté en présence des deux propriétaires de magasins.