NETTALI.COM - L’avocat Me Doudou Ndoye estime que le président de la République n’a pas le pouvoir, par sa seule voix, en dehors des formes prévues par les lois et règlements, d’ordonner l’arrêt de constructions. Ce, suite à la décision du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, d’arrêter toutes les constructions au niveau du littoral.

Me Doudou Ndoye a réagi après les révélations de l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, selon lesquelles le président Bassirou Diomaye Faye, a fait arrêter toutes les constructions sur la corniche . « Le président de la République n’a pas le pouvoir, par sa seule voix, en dehors des formes prévues par les lois et règlements, d’ordonner l’arrêt des constructions, légalement autorisées dans le cadre de lois et règlements» a-t-il indiqué sur Iradio. Notant ainsi que « le président de la République, comme je disais du temps du Président Macky Sall, n’est pas la loi. Chaque décision doit être fondée sur les prescriptions de la loi. Ce n’est pas une question de personne, c’est une question de respect la démocratie et de l’état de droit».

Concernant la question fondamentale de l’occupation du littoral, la robe noire souligne que cela a été soulevé maintes fois. « L’Etat du Sénégal a pris des dispositions qui ont conduit à la catastrophe écologique de notre littoral. Alors, pour remédier à cela, il nous faut encore, une fois de plus, réétudier les lois du Sénégal et les conditions de leurs applications, pour arriver aux changements équitables que réclame notre pays» a-t-il soutenu.

Avant d’indiquer qu’il y a lieu d’étudier toutes les lois du Sénégal qu’on a eu dans l’occupation du sol, notamment de notre littoral et faire en sorte que les droits fonciers des individus, de la collectivité, les droits relatifs à l’écologie et que tous les droits qui se trouvent dans nos très nombreuses lois, soient mieux connus et bien appliqués, conformément à la constitution.

Ainsi sur  le décret déclassifiant la bande des filaos, il soutient que cela est un épiphénomène dans l’ensemble des énormes problèmes que posent la gestion et l’administration de nos terres. «J’ai dit en 2013, sous le régime du Président Macky Sall, qu’il était possible de faire un changement profond dans le droit des terres du Sénégal et nous étions en train de le faire, malheureusement pour des raisons que je connais bien, cette histoire a été arrêtée», a rappelé Me Doudou Ndoye.

Mais tient-il, à rassurer, « il est encore temps de faire ces réformes foncières qui ne s’appliquent pas seulement à la bande de filaos, mais qui s’appliquent à tout le Sénégal» note t’il.