NETTALI.COM- Le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) fustige les lenteurs notées dans la mise en œuvre de l’effectivité des réformes entreprises par le gouvernement pour les travailleurs de la Justice. Au banc des accusés, le ministre Me Malick Sall.

Dans un communiqué de presse, le Syndicat des travailleurs de la Justice  (Sytjust) signale, pour le regretter, que le ministre Malick Sall, depuis sa prise de service le 16 avril 2019, n’accorde aucune attention sérieuse à la mise en œuvre et à l’effectivité des réformes entreprises par le gouvernement en réponses aux revendications du Syndicat des travailleurs de la Justice.  "Sa posture a fait que, depuis plus d’une année, les travailleurs de la Justice souffrent d’une absence de prise en charge efficace de leurs doléances. Il n’a pas mis en place, jusqu’à ce jour, un quelconque comité ou même désigné un point focal chargé du suivi-contrôle-évaluation de la mise en œuvre des réformes qu’il a trouvées bien en place, concernant les travailleurs de la Justice. Le tâtonnement et le pilotage à vue sont depuis lors érigés en mode de gestion et d’administration des préoccupations basiques des travailleurs", a dénoncé le Sytjust.

Pour ces syndicalistes,  le travail que l’actuel ministre de la Justice doit faire pour prendre en charge les doléances du Sytjust est la partie facile du processus enclenché par ses prédécesseurs. "Le ministre doit veiller attentivement à la finalisation de la mise en œuvre du protocole d’accord signé par le gouvernement et le Sytjust le 17 octobre 2018. Pour cela, il lui incombe de soumettre un projet de décret à la signature au président de la République qui, sur cette question, a affiché sans équivoque sa volonté politique. Ce projet de décret, élaboré depuis février 2019, est pris au piège dans les méandres de la bureaucratie de la chancellerie qui, visiblement, fait un blocage qui ne suscite aucune réaction du patron des lieux", souligne le communiqué reçu à la rédaction de Nettali.com.

D’après le Sytjust, l’attitude du ministre de la Justice risque de porter un lourd préjudice aux travailleurs de la Justice. "Cela appellera inévitablement de leur part une réaction de défense et de survie qui aura certainement des conséquences néfastes sur la qualité du service public de la Justice. Cette situation est regrettable car, à ce niveau et au vu des efforts consentis antérieurement par Son Excellence Monsieur le Président de la République, le service public de la Justice ne devra plus être le théâtre de combats syndicaux", mentionne-t-on dans le communiqué de presse.