NETTALI. COM- Invité de l'émission "Jury du Dimanche" de Iradio, Pape Máel Thiam a abordé l'actualité dominée ces jours-ci par les rapports de l'inspection générale d'État ( Ige) et les questions foncières.

L'administrateur de l'Alliance pour la République (Apr) a d'abord réagi à la question de la déclaration de patrimoine. Pape Máel Thiam pense que ce n'est pas utile que le chef de l'État le refasse. "Au regard de l’esprit qui a sous-tendu la déclaration de patrimoine, je ne pense pas utile que le président de la République soit obligé de le faire au deuxième mandat. L’esprit, c’est de pouvoir faire une évaluation entre le patrimoine d’entrée et le patrimoine de sortie. Mais pour le moment, seul le patrimoine d’entrée est une constante", argumente Pape Máel Thiam. Qui ajoute dans la foulée : "dilapider les deniers publics est une forfaiture. Et je pense que c'est pour lutter contre cela qu'il a mis  en place l’OFNAC et conservé la CREI".

Ainsi, s'agissant de la publication des trois rapports de l'Ige, M. Thiam parle de non événement et estime qu'il faudrait que nous puissions donner au président de la République le temps de lire ces rapports. " On a besoin de temps pour écouter ceux-là qui ont été épinglés dans ces rapports" ajoute-t-il.

Aussi a-t-il apporté la réplique au Forum civil et à l'Ong Leds Africa qui mettent en garde contre le caractère  sélectif des sanctions. "Il faudrait que cette même société civile ait du respect envers ces personnes qui répondront de leurs fautes ou de leurs actes de gestion. Et jusqu’ à présent, ces Sénégalais ne sont pas interpellés. Ils devront être interpellés. Maintenant parler de sanction sélective, je ne crois pas que, c'est ce qui est important. L'essentiel, c’est de montrer aux yeux des Sénégalais, que tel acte est passible d’une telle sanction. Je connais des responsables de l’Alliance pour la république qui ont été emprisonnés pour de mauvaises actes de gestion", martèle l'administrateur de l'Apr..

Concertations sur le foncier

Interpellé sur la question foncière avec les scandales à répétition, l'invité de Mahmoudou Ibra Kane a soutenu que "le problème foncier n’est pas un problème aussi facile que l’on pense". Il a pointé du doigt la loi expliquant que "le Sénégal vacille entre de multiples décisions depuis la loi de 1964 sur le foncier". A l'en croire, il n’y a pas seulement l’affaire de Ndingler. "Il y a d’autres qui ne sont pas encore mis sur la place publique qui vont venir", alerte le premier président du Haut conseil des collectivités territoriales ( Hcct).

Pour  mettre un terme à cette situation, il préconise la concertation. " Nous devons privilégier la concertation en prenant en compte la nécessité d’exploitation de nos sols, mais également en respectant la dignité des propriétés provisoires des terres", plaide M. Thiam.

D'ailleurs, il renseigne que pour Ndingler, " la solution définitive est en train d’être étudiée et doit surgir de la concertation". Poursuivant, il ajoute : "Je ne pense pas qu’on va vivre un blocage éternel sur cette question. Des solutions vont être trouvées. C’est difficile pour l’Etat parce qu’il y a un titre foncier, mais il y a également un vide sur ce problème. L’Assemblée nationale ne va pas légiférer que pour un cas. Il y a beaucoup de choses dont il faut tenir compte avant de régler ce problème. Il y a des imprécisions sur les modalités d’application des recommandations de la commission".

Pour finir,  Pape Máel Thiam a fait savoir que le rapport de la commission nationale du foncier va être dépoussiéré.