NETTALI.COM – Le Département de l’agriculture et du développement rural de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest alerte : les stocks alimentaires dans tous les pays membres de la CEDEAO “ne tiendront pas plus d’une semaine’’, en cas de crise sanitaire sévère.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tire la sonnette d’alarme sur un risque de famine dans la sous-région, à cause de l’expansion de la pandémie Covid-19. “Les stocks alimentaires dans tous les pays membres ne tiendront pas plus d’une semaine, en cas de crise sanitaire sévère. Ce qui a bel et bien l’air de se profiler’’, avertit, dans un communiqué qui nous est parvenu hiet, le Département de l’agriculture et de développement rural de la CEDEAO.

“Si les produits alimentaires venaient à manquer, les populations vont mourir massivement, non du coronavirus, mais de famine pendant et après la crise’’, alerte-t-on.

Ainsi, face à cette situation, l’organisation régionale estime qu’il est “indispensable’’ de maintenir le rythme de la production agricole, en dépit des états d’urgence décrétés par la quasi-totalité des pays membres. À ce titre, le Département de la CEDEAO en charge de l’agriculture et du développement rural préconise six mesures pour prémunir une sécurité alimentaire “malheureusement déjà périlleuse’’ dans la région.

En premier lieu, il est question de permettre aux producteurs de la sous-région de “continuer à renforcer’’ leur capacité de production. Ils doivent, à ce titre, estime la CEDEAO, “bénéficier de subventions et être équipés en outils de protection’’ et “non être pénalisés’’ par les mesures de confinement.

En second lieu, la CEDEAO recommande vivement de privilégier les “productions végétales et animales à cycle court’’ . “Ce genre de cultures permet de disposer de récoltes régulières tout au long de l’année.

Il est aussi préconisé de maintenir les marchés locaux et le commerce transfrontalier des denrées alimentaires, tout en prenant des mesures de protection et en renforçant celles déjà en vigueur’’, rapporte l’Agence de presse marocaine. Sur le plan nutritionnel, l’organe en charge de l’agriculture et du développement rural dans la région ouest-africaine pense qu’il est “très important de commander des farines enrichies’’ auprès des transformateurs locaux et d’assurer les canaux de leurs distributions au profit des couches les plus vulnérables.

En outre, la communauté régionale met en avant la nécessité de maintenir la surveillance sur les ravageurs et les maladies comme la chenille légionnaire, le criquet pèlerin, la peste des petits ruminants et la grippe aviaire, entre autres.

Pour finir, la CEDEAO prône l’éducation des populations, via la télévision et les autres moyens d’information-communication, aux “meilleures manières’’ de s’alimenter ou encore de cultiver des légumes à domicile.