NETTALI.COM –  Dans ce contexte de propagation du Coronavirus, les 15 pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé de faire front commun.

Avant même l’annonce des premiers cas en Afrique, ils avaient déjà établi une synergie dans une approche de prévention. Aujourd’hui, de nombreux pays du continent sont touchés. Il s’agit, entre autres, du Sénégal où sont dénombrées 10 personnes infectées dont 2 guéries. Ainsi, 8 sont encore sous traitement. Le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Nigeria sont les autres pays de l’espace CEDEAO touchés par la pandémie de la Covid-19.

Aujourd’hui, plus que jamais, l’organisation sous-régionale est consciente qu’il faut une mutualisation des forces. “Nous avons immédiatement convoqué une réunion le 14 février, à Bamako, avec les ministres de la Santé. Nous avons profité pour revisiter la situation globale de la sous-région et avons mis en place une stratégie commune. Laquelle insiste sur la surveillance accrue de nos frontières aériennes et marines’’, a rappelé le directeur général de la Santé de la CEDEAO, Stanley Okolo.

Actuellement, la surveillance au niveau des frontières est renforcée. Il est également demandé aux pays membres de communiquer au mieux et de ne laisser aucune place aux rumeurs et à la désinformation. A cet effet, la CEDEAO les exhorte à renforcer la communication à l’endroit du public à travers divers canaux comme les réseaux sociaux. Ce qui peut permettre de limiter les “fake-news’’.

Soixante à 70 % de médicaments vendus en Afrique sont importés. Vu la situation actuelle dans le monde, il faut, aux pays africains, revoir leurs moyens d’approvisionnement. Dans ce sens, le directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé assure que le marché pharmaceutique régional est en train d’être renforcé. “Durant la dernière année, voire les 18 derniers mois, nous avons accéléré l’implantation du plan pharmaceutique régional. Ce qui consiste à trouver le moyen de cesser d’importer 60 à 70 % des médicaments nécessaires’’, informe-t-il.

Aujourd’hui, “la Commission de la CEDEAO et l’OAS ont approché l’Organisation des Nations Unies en charge de l’industrialisation pour analyser les capacités du marché pharmaceutique régional. Et selon les résultats, il y a beaucoup de manquements qui rendent difficile la production de médicaments de qualité. Nous leur avons demandé de dresser une feuille de route pour aider tous les pays de la CEDEAO. Nous sommes actuellement à la 2e phase de ce programme qui consiste à ce que l’ONUDI finance les firmes pharmaceutiques locales de qualité, afin d’augmenter la production dans la région. C’est le meilleur moyen de régler notre dépendance à la Chine’’, assure M. Okolo.