NETTALI.COM – Un nouveau pas est franchi, au sujet de la prétendue guerre de succession à l’Alliance pour la république (Apr). Le discours de Mame Mbaye Niang a évolué. Celui-ci avertit formellement Amadou Ba et Mimi Touré, un brin menaçant.  

Les querelles fratricides qui minent le quotidien de l’Alliance pour la république connaissent un tour nouveau. A la tête de ceux qui sont présentés comme les « faucons du palais », le chef de cabinet du chef de l’Etat n’a pas fait dans la langue de bois, au rayon des ambitions prêtées à Amadou Ba et  Mimi Touré.

En clair, invité à l’émission « Sen Jotaay », Mame Mbaye Ndiaye a mis en garde le ministre des Affaires étrangères. « S’il ne reste pas à sa place, il aura des problèmes », répond-il, tout de go, à une question de Ameth Aïdara, qui voulait savoir si le président de la République va sévir contre le chef de la diplomatie. « Le président Macky Sall n’est pas un homme à subir des pressions ; en 2012 il a gagé à Dakar sans eux (Amadou Ba et Mimi Touré) ». Mieux, rappelle l’invité de la Sen Tv, l’actuel ministre des Affaires étrangères avait été battu dans son propre bureau de vote aux législatives de 2017. « Aux législatives de 2017, certes il était tête de liste, mais de nombreuses personnalités, qui n’étaient pas investies,  avaient mouillé le maillot, dont les anciens ministres Pape Abdoulaye Seck et Maïmouna Ndoye Seck. La première dame Marième Faye Sall, Adama Faye, Seydou Gueye, Abdoulaye Diouf Sarr, moi-même qui vous parle. Vous vous rappelez bien, on était restés une semaine à faire du porte-à-porte, parce que Barthélemy Dias menaçait de saboter les meetings de Benno Bokk Yakaar. J’ai été le premier à relever son défi, lors d’une caravane tenue à Grand-Yoff », relativise-t-il le mérite attribué à Amadou Ba.

De l’avis de Mame Mbaye Niang, le responsable du parti présidentiel aux Parcelles Assainies  doit une fière chandelle au fait que le chef de l’Etat fit appel à lui, pour remplacer Amadou Kane, au ministère de l’Economie et des Finances. « Il n’a pas participé à notre victoire de 2012 », rappelle-t-il.

Qu’à cela ne tienne, l’ancien ministre de la Jeunesse laisse entendre que Macky Sall est au courant de « toutes les manœuvres souterraines ». « Ce qui est priorité chez nous, c’est le parachèvement du programme que le président de la République a soumis aux Sénégalais ; quiconque ne travaille pas à la réalisation de ce programme et cherche à saper le moral des troupes, on va être obligé « de se séparer de lui », avertit-il.