NETTALI.COM –Le dossier Karim Wade s’est invité à la présente édition du Grand Magal de Touba, juste après la fin de la cérémonie officielle. Moustapaha Cissé Lô et Me Madické Niang ont brûlé la Cour de répression de l’enrichissement illicite et plaidé pour la réhabilitation de Karim Wade, évoquée récemment dans la presse. Est-ce un ballon de sonde, au moment où on note un réchauffement des relations entre le pape du Sopi et Macky Sall ?

Accroché par nettali.com, Moustapha Cissé Lô a déclaré que la Cour de répression de l’enrichissement illicite est « une foutaise » et qu’il faille réparer les préjudices subis par toutes les personnalités poursuivies par ce tribunal d’exception. Ce proche collaborateur du chef de l’Etat s’interroge : « Comment la CREI peut-elle arrêter un seul citoyen sénégalais alors qu'il y avait 25 personnalités citées au départ ?»

Même son de cloche de Me Madické Niang, qui fut avocat de Karim Wade avant de quitter le Parti démocratique sénégalais. L’ex-ministre des Affaires étrangères a aussi plaidé pour la « réhabilitation » de l'ancien chef de file de la Génération du Concret.

Madické Niang et le député Moustapha Cissé Lô ont-ils lancé un ballon de sonde, confirmant l’information afférente au supposé déclenchement d’une procédure pour la réhabilitation de Wade-fils? Tout porte à la croire.

Pour mémoire, le mercredi 16 octobre 2019, des publications dakaroises ont rapporté  une information faisant état d’une procédure qui sera enclenchée par réhabiliter Karim Wade.  Cela, suite à l’examen du 5e rapport périodique du Sénégal devant le Comité des Droits de l’homme des Nations Unies.

Dans un communiqué diffusé hier, le ministère des Affaires étrangères a apporté un démenti. « Au cours du dialogue interactif qui a suivi la présentation  dudit rapport, l’un des experts du Comité a demandé à la délégation sénégalaise de fournir des informations sur l’état de mise en œuvre des constatations du Comité au sujet de l’affaire concernant Monsieur Karim WADE, transmises à l’Etat du Sénégal en octobre 2018. Dans sa réponse, et contrairement aux allégations relayées par la presse en ligne, la délégation sénégalaise n’a, en aucun cas et sous quelque forme que ce soit, pris des engagements allant dans le sens d’une « réhabilitation » de Monsieur Karim Wade, ou d’une « réparation » d’un « préjudice » qu’il aurait subi. Par conséquent, les informations publiées à ce sujet sont dénuées de tout fondement et relèvent de la méconnaissance des procédures du droit sénégalais et des positions antérieurement et clairement exprimées par le Sénégal sur la question », rejette le ministère.