NETTALI.COM - Les avocats de l'ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Omar Hann, ont fait face à la presse, cet après-midi du vendredi 14 févier. C'est pour apporter des clarifications suite aux différents rapports qui ont épinglé leur client et alimenté le livre de Pape Alé Niang.
La gestion de Cheikh Omar Hann, à l'époque directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), n'a pas échappé à certains organes de contrôle de l'Etat. Épinglé à plusieurs reprises, ses avocats ont fait une sortie, cet après-midi, pour apporter leur part de vérité. Et c'est Me El Hadj Diouf qui a pris la parole en premier pour indiquer que l'actuel ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche va saisir dame justice pour laver son honneur.
"Notre client entend saisir la justice pour que la vérité puisse jaillir. Pour apporter la réplique à la témérité de quelqu’un qui a osé inviter toute la République à des choses qui seront démontées pièce par pièce", a dit la robe noire. Et d'ajouter que l’intention de nuire et le désir de salir une personne, est constante dans cette affaire.
Par la même occasion, il s'est attaqué aux contrôleurs. "Quand ceux qui doivent auditer demandent de l’argent aux fournisseurs, c’est du chantage. Ils pensaient se remplir les poches et Cheikh Omar Hann a refusé. Ils ont raconté des bêtises incroyables. Tout est politique parce que ce sont des ennemis du pouvoir qui ont fini d’être démasqués. Ils cherchent à détruire ce régime qui a créé l’Ofnac et d’autre organes pour le contrôle de la gouvernance. Le jour du procès, l’arroseur sera arrosé", a aussi pris date Me El Hadji Diouf. Parlant du journaliste Pape Alé Niang, l'avocat a soutenu qu'il sera démasqué le jour du procès. " Ce sont des journalistes qui sont devenus de piètres politiciens. Pape Alé Niang a été imprudent en taquinant un homme politique engagé au service du mensonge et de la manipulation", a-t-il conclu.
S'exprimant à sa suite, Me Baboucar Cissé, estime qu'il est temps de rétablir la vérité des faits. Selon lui, depuis des années le maire de Ndioum "est la cible d'un groupe d’individus qui se dit mu par l’intérêt national alors qu’ils sont mus par d’autres intérêts". "Le 1er février on a sorti un livre et on n'était pas là pour dénoncer mais pour lutter contre un régime. On a crié urbi et orbi que Cheikh Omar Hann ne porterait pas plainte. Pourtant, il a servi une citation directe à Pape Alé Niang et Mody Niang pour que les choses ne trainent pas ; pour qu'ils apportent la preuve de ce qu’ils ont dit dans le livre", a dit Me Cissé.
A l'en croire, le livre ne saurait être publié n'eut été l’aide et l’assistance de Nafi Ngom qu'ils ont cité comme complice. S'agissant toujours des accusations, l'avocat a indiqué "que Cheikh Omar Hann est présenté comme un détourneur, un prédateur financier". Donc, renseigne l'avocat, c'est son droit le plus absolu de laver son honneur. Les allégations et imputations portent atteinte à son honneur.
Prenant la balle au rebond, Me Babacar Ndiaye a déclaré que le rapport a beaucoup de limites. Donc, il ne peut pas servir de preuve pour condamner. "La première limite; nous nous attendions à obtenir le pré-rapport pour faire nos observations, c’est unilatéralement établi. Une version unilatérale des faits qui contient des contrevérités. On parle d'embauche de mort mais, c’était un chauffeur victime d’accident de travail. Il n’y a jamais eu d’embauche de mort. Par ailleurs, lors de la mort de Bassirou Faye, le Campus était chaud et il y a eu des dommages. C'est ainsi après avoir évalué le dommage que l’Etat a octroyé une subvention", a dit la robe noire.
Toutefois, il renseigne qu'il s’agit pour Cheikh Omar Hann de se défendre. "Il y a une exagération. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat.  Lorsque le Président construit un pavillon et décide de l’inaugurer, c’est normal que le Coud l’accueille et c’est moins de 100 millions qui ont été dépensé", a-t-il aussi dit.
Pour terminer, Me Fatima Sall a signalé le fait que leur client n'a pipé mot depuis des années. "Le livre est venu à la bonne heure pour lui donner l’occasion de s’expliquer. Les gens ne vont pas à la bonne source. Nous sommes dans une société inquisitoire. On incrimine le commissaire priseur qui a vendu le fer en omettant de citer le directeur à l’époque, Diouf Sarr", a-t-elle dit. Avant de poursuivre : "le second c’est la subvention lors de la visite du Président. S’il étaient mus par les intérêts de la République, ils auraient pu le citer. C’est un père de famille qu’on a vilipendé pendant 5 ans partout. Le personnel fait plus de 1000 et lui n’a recruté personne  alors qu’il est accusé d’avoir recruté sa belle-sœur. Il faut dire que dans le rapport 87 entreprises ont été auditées mais seule le Coud a été cité parce que Cheikh Omar Hann a refusé de céder au chantage".