NETTALI.OM – La Cellule des cadres de la "République des valeurs" révèle que l’augmentation des prix de l’électricité procède d’une injonction de la Banque Mondiale. Selon les camarades de Thierno Alassane Sall, cette exigence de l’institution financière internationale s’est faite en contrepartie d’un prêt de 180 millions de dollars américains.

Dans un communiqué qui nous est parvenu jeudi, la Cellule des cadres de "La République des Valeurs" croit savoir qu’il y a des non-dits, relativement à la hausse des prix de l’électricité intervenue le 19 décembre 2019.

En clair, la cellule avance ‘’ que l’augmentation des prix de l’électricité décrétée par le gouvernement le 1er décembre 2019 a été exigée par la Banque mondiale en contrepartie d’un prêt de 180 millions de Dollars US (107 milliards 600 millions de francs)’’. 
En guise d’illustration, les camarades de Thierno Alassane Sall citent un document publié mi-décembre 2019 intitulé  "Troisième Prêt de Politique Publique Multisectorielle "(TP3M).

En outre, pointent ces cadres : ‘’l’institution annonce que le gouvernement « a augmenté les prix de l’électricité de 10% pour la basse tension, et de 6% pour la moyenne et haute tension » (page 26 du TP3M) afin de remplir une des conditions d’accès à ce prêt".  "Nul besoin de rappeler à nos concitoyens qui en conservent une mémoire collective bien forte et désagréable que l’augmentation des prix des services publics est un classique des politiques d’ajustement structurel’’, cherchent-ils à rectifier.

Et pour cause, explique le communiqué, ‘’le document de la Banque mondiale fait référence à une lettre signée par le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo qui s’engage au nom du gouvernement, et donc avec l’aval du Président Macky Sall, à garantir  "la viabilité financière du secteur à court terme". "Au même moment, les experts de la Banque mondiale concèdent que « les prix de l’électricité (au Sénégal) sont déjà élevés par rapport aux normes internationales". Aussi, ajoutent-ils :" les augmentations de prix de l’électricité, bien que possible, ne sont pas la solution à long-terme" (Page 107 du TP3M)’’. 

‘’Le régime de Macky Sall est incapable de gérer efficacement le secteur et que la corruption empêche toute solution plus rationnelle, ajuster les prix est la solution indésirable à court terme, inopérante à long terme mais nécessaire… semble donc être le raisonnement de la Banque mondiale. Pour Macky Sall, tant pis pour la compétitivité de notre économie, les PMEs sénégalaises, l’emploi et la lutte contre la pauvreté’’, conclut la ‘’République des Valeurs’’.